Les personnels médical et paramédical de l'hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira ont débrayé durant la journée de jeudi, afin de réclamer le "dégel" du dossier des œuvres sociales, lequel, selon les grévistes, est bloqué depuis 2012. Ainsi, c'est à l'appel du Sap (Syndicat algérien des paramédicaux) et du Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique) que plus de 300 infirmiers et infirmières et près d'une centaine de médecins ont observé un arrêt de travail d'une journée, afin de s'insurger contre "la bureaucratie" qui mine l'administration de cet établissement de santé publique. Dans une requête conjointement paraphée par les deux syndicats, il est clairement mentionné que "devant cette situation inacceptable, où les droits des travailleurs sont bafoués, et ce, pour la cinquième année consécutive, les membres de l'intersyndicale ont pris acte du manque d'intérêt des autorités hiérarchiques (...)''. Ces dernières sont accusées par les auteurs du dudit document d'avoir "brillé par leur mutisme". Pour sa part, le directeur de l'EPH de Bouira, qui s'est expliqué sur les ondes de la radio locale, a précisé que le dossier des œuvres sociales sera "examiné prochainement", en soulignant le fait que le retard pris dans cette affaire "n'est pas uniquement du fait de l'administration, les syndicats ont leur part de responsabilité". Enfin, il est utile de noter que malgré ce débrayage, le service minimum a été respecté et les malades pris en charge. RAMDANE B.