Il fait partie des rares kinésithérapeutes algériens à avoir tenté une expérience au Golfe. Omar Lahoussine, puisque c'est lui qu'il s'agit, est connu dans le milieu sportif algérien pour avoir exercé dans différents clubs algériens, à l'image de l'USMA et le MCA. Il est le mieux indiqué pour évoquer la question à propos "de la durée de vie" des entraîneurs algériens au Golfe. Omar Lahoussine estime que trois problèmes sont à l'origine du come-back des coaches algériens après un passage éclair au Golfe. "D'abord, il y a un problème de mentalité. Il est très difficile de travailler avec eux. L'environnement n'est pas propice aux entraîneurs algériens, sans parler du climat. Le mode de vie en Asie diffère par rapport au Nord-Africain. Ce n'est pas les mêmes traditions et hygiène de vie. En Asie, on mange gras le matin alors que chez-nous on a un repas équilibré le matin. La chaleur et l'humidité ne peuvent que compliquer l'adaptation. En effet, scientifiquement parlant, les Maghrébins éprouvent des difficultés à s'adapter à ce genre d'environnement", explique notre interlocuteur et d'enchaîner : "Comme je viens de vous le dire, la mentalité au Golfe fait que les responsables des clubs exigent le résultat immédiat. C'est comme si on demande à un nouvel attaquant étranger de marquer lors de son premier match. Autrement dit, si on rate les débuts, on est mal barré." Pour Omar Lahoussine, rares sont les entraîneurs et les joueurs ayant résisté longtemps dans des conditions climatiques difficiles. "Je me souviens lors de mon passage à Al-Qadissia que les séances d'entraînements étaient programmées juste après le coucher du soleil, et ce, en raison de la chaleur et du taux d'humidité. Il nous est arrivé de jouer sous une chaleur torride. Le baromètre peut afficher 50 degrés et plus. C'est pour cela que les Algériens ne font pas long feu", indique Lahoussine qui a exercé une année à Al-Qadissia en compagnie de Saâdi (entraîneur en chef), Hor et Abaderezak Harb. "C'est vrai que le volet financier est intéressant, mais il y a beaucoup de facteurs négatifs à gérer", fait savoir Lahoussine. Ce dernier précise que "les conditions atmosphériques dans ce genre de pays occasionnent des blessures pour les joueurs venant d'Afrique du Nord." N. T.