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Affaire Benhadid : les avocats dénoncent la lenteur de la procédure
La grève de la faim du général fragilise son état de santé
Publié dans Liberté le 20 - 02 - 2016

"L'Inspection générale du ministère de la Justice sanctionne les magistrats qui commettent des abus pareils, mais elle ferme l'œil concernant le général Benhadid", a asséné Me Bourayou.
L'alerte a été donnée hier par ses avocats dans une conférence de presse au cabinet de Me Khaled Bourayou, à Alger : l'état de santé du général Benhadid, en grève de la faim depuis maintenant trois jours, se fragilise.
Me Bourayou ainsi que ses deux collègues du collectif de défense du général Benhadid, Me Mostefa Bouchachi et Me Bachir Mecheri, estiment que leur client, poursuivi pour participation à une entreprise de déstabilisation de l'armée et en détention préventive depuis maintenant cinq mois, a été châtié avant même d'être jugé. "Il est inadmissible qu'on le laisse comme cela. Il est extrêmement rare de voir un détenu attendre tout ce temps sans être entendu sur le fond. L'acte de procédure est devenu un privilège pour lui qui n'a pas été entendu depuis le 1er octobre dernier", s'est indigné Me Bourayou. Ce dernier a noté que la grève de la faim est son ultime recours après avoir épuisé toutes les voies légales. "Son état de santé s'est gravement fragilisé et il risque de mourir s'il n'est pas transféré dans un hôpital", a-t-il averti. Me Bourayou a néanmoins regretté que le magistrat instructeur ait refusé d'entendre le témoin auquel le collectif d'avocats a fait appel, à savoir le directeur du média qui a diffusé ses déclarations. "C'est une affaire de délit d'opinion qui ne nécessite pas sa mise en détention. Il a été emprisonné juste parce qu'il a osé citer les noms de quelques puissants", a-t-il dénoncé. Son collègue, Bachir Mecheri, a indiqué qu'il s'est entretenu avec le général Benhadid au sujet des accusations portées à son encontre et a affirmé qu'"il n'avait nullement l'intention d'attenter à l'institution militaire ou au moral des troupes". "Mais, a-t-il ajouté, il a voulu interpeller les décideurs sur la gravité de la situation". Me Mecheri a ainsi tenu pour deuxième responsable de l'état où se trouve son client, le ministre de la Justice. "Car, a-t-il souligné, l'armée n'a pas déposé une plainte contre lui. On parle d'une entreprise de déstabilisation de l'armée alors que le juge d'instruction n'a, jusqu'ici, révélé aucun autre membre de cette
entreprise". Me Bouchachi, lui, a expliqué que la situation contredit le discours politique prêché autour de la nouvelle Constitution fraîchement adoptée par le Parlement, ou encore le code de procédure pénale amendé en juillet de l'année dernière, qui prône la réduction au maximum de la détention préventive. "On met un accusé en détention préventive, soit pour le protéger, soit pour préserver des preuves. Or, cela ne s'applique pas au général Benhadid et la procédure prend des lenteurs injustifiées. D'autant que la détention préventive vise à accélérer la procédure. On met l'accusé à sa portée pour pouvoir l'interroger dès que c'est nécessaire. Et encore, si les garanties de contrôle judiciaire ne sont pas suffisantes", a-t-il martelé.
Clôturant le débat, Me Bourayou s'est félicité de l'arrivée de Me Bouchachi dans le collectif de défense, et déclaré que l'affaire est politique. "C'est pourquoi le général Benhadid est privé de ses droits les plus élémentaires comme l'acte de procédure, devenu un privilège pour lui. L'Inspection générale du ministère de la Justice sanctionne les magistrats qui commettent des abus pareils mais, elle ferme l'œil concernant le général Benhadid", a-t-il asséné.
Me Bourayou n'a, en tout cas, pas écarté le recours à l'opinion internationale pour dénoncer la situation, si jamais la justice ne se ravise pas aussi rapidement.
L. H.


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