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10e partie
Entre le marteau et l'enclume
Publié dans Liberté le 08 - 03 - 2016

Résumé : Aïssa divorce de sa seconde femme et part à la recherche de Tassadite. Il sillonne plusieurs villages avant de la retrouver et lui demander de l'épouser. Trop émue pour lui répondre, Tassadite garde le silence, mais son regard renseignait sur ses émotions.
Aïssa poursuit :
- Je me rendis compte soudain que je ne savais rien sur elle ni sur sa vie. D'emblée je lui avais proposé le mariage, sans pour autant lui demander si elle ne s'était pas déjà unie à quelqu'un d'autre. Tassadite essuya ses yeux et se moucha avant de reprendre sa cruche d'eau. Elle s'apprêtait à me quitter. Je la retins par le bras :
-Ne pars pas encore. Je dois tout savoir sur toi. Mes intentions sont des plus nobles. Es-tu mariée ?
Elle relève sa tête et me toise :
-Non, Aïssa. Je ne suis pas mariée, mais c'est tout comme.
-Tout comme ? Que veux-tu dire Tassadite ?
Elle lance un regard alentour pour s'assurer que personne ne nous avait vus et reprend :
-Je ne suis pas mariée, mais je m'occupe d'une femme malade dont le mari travaille en France. Elle vient d'avoir une petite fille et attend un autre enfant. Je ne peux pas la quitter. Même pour t'épouser, poursuit-elle après une seconde d'hésitation.
-Mais c'est insensé. Tu ne vas pas travailler ta vie durant chez des gens et brader ton avenir !
Elle hausse les épaules :
-Je n'ai pas choisi mon destin.
Je demeurais interdit un moment. J'avais passé des jours et des semaines à sillonner les villages pour la retrouver. Elle était enfin là devant moi. Pourtant elle demeurait hors de portée. Je secouai la tête :
-Tu ne vas pas demeurer éternellement dans cette famille !
Elle soupire :
-Cette famille m'a hébergée et m'a offert la sécurité, alors que j'avais tapé à toutes les portes dans tous les villages que j'ai traversés sans trouver d'écho. C'est chez ces gens que j'ai retrouvé la sérénité. Même si je travaille comme un forçat de l'aube au crépuscule, je ne le regrette pas, car je sais que le soir, un dîner compensera mes peines, et un lit me permettra de me reposer. Les temps sont rudes, personne d'autre ne m'offrira une telle hospitalité.
-Pourtant, nous te l'avons offerte chez nous.
Elle me lance un regard plein de
regret :
-Je le reconnais. Mais on a fini par me mettre à la porte sans que j'en connaisse les véritables raisons. Ou bien si. Ta mère m'avait accusée d'avoir détruit la vie d'un couple innocent. Il s'agissait sûrement de toi et de ta première femme. Je n'ai pourtant rien fait pour provoquer votre séparation.
-Non. Tu n'as rien fait Tassadite. Ma mère est folle. L'âge et la rudesse de l'existence ont fait d'elle un être acariâtre. Et puis il y avait ce divorce. Elle craignait tant que je ne meure sans avoir de descendance.
Je repense à Ounissa qui avait tant souffert elle aussi, avant de poursuivre :
-Pourtant, même après de longues années passées auprès de ma deuxième femme Ounissa, je n'ai pu avoir d'enfant. Ce qui suppose que je suis le seul coupable. C'est moi le stérile dans cette affaire.
-Chut. Ne dis pas cela Aïssa. N'attire pas les mauvais génies. Tu ne peux pas être stérile. Personne ne l'est dans ta famille.
-Hélas ! C'est pourtant le cas. Soyons logiques. J'ai épousé deux femmes. Aucune d'elle n'avait pu me donner un héritier.
-Peut-être que c'est juste une question de temps.
-Espérons-le. Et maintenant ? Veux-tu m'épouser ou pas ?
Comprenant enfin que je ne plaisantais pas, elle me lance d'une voix entrecoupée.
-Je... Je ne sais pas encore. Pourquoi ? Pourquoi veux-tu m'épouser moi, une orpheline, qui n'a plus aucune racine ?
-D'abord pour laver l'affront que ma mère t'a fait. Et puis...
Je pousse un long soupir :
-Et puis Tassadite, tu es très belle. Bien plus belle que toutes les femmes du village. Tu veux que je te dise ? J'ai toujours eu un faible pour toi. Peut-être que ma mère n'avait pas tout à fait tort de penser que j'étais amoureux de toi. Moi-même d'ailleurs, je ne voulais pas me l'avouer. Mais c'est bien plus fort que je ne le pensais. Je n'arrive plus à dominer mes sentiments pour toi. J'ai juré alors de te retrouver et de faire de toi ma femme légitime.
(À suivre)
Y. H.


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