L'affaire du foncier de la cité Coopemad, située aux Annassers, a connu, hier, un autre épisode ; celui-là judiciaire, dans le bras de fer qui oppose les résidents de ladite cité aux acquéreurs de lots de terrain inclus dans ce même site. Pour rappel, les riverains, qui ont toujours refusé d'accepter le fait accompli, ont réagi pour préserver les espaces verts, et ont organisé plusieurs actions pour manifester leur mécontentement. Lors d'une tentative pour occuper les lieux en date du 26 octobre 2003, les coopérateurs avaient trouvé sur leur chemin encore une fois les riverains qui s'étaient attroupés en exhibant un arrêté communal suspendant les travaux sur ladite assiette. Lors de cet attroupement, la lunette arrière d'un camion avait été cassée par un jet de pierre. Les coopérateurs avaient alors déposé plainte pour menaces de mort, destruction de biens d'autrui et atteinte à l'ordre public. Lors d'un précédent procès tenu en l'absence des prévenus, le tribunal correctionnel d'Hussein Dey avait rendu un verdict par défaut contre les 14 mis en cause. Après l'appel des concernés, l'affaire a été rejugée, hier, par la même juridiction. Les deux représentants des coopérateurs ont accusé un avocat (non cité auparavant), d'avoir proféré des menaces de mort. L'avocate de la partie civile a estimé pour sa part que les prévenus se sont rendus coupables de menaces de mort, de destruction de bien d'autrui et d'atteinte à l'ordre public, elle réclame un million de dinars à l'encontre de chacun des 14 prévenus. Ces derniers ont nié tous les faits qui leur sont reprochés. Ils reconnaissent avoir agi pour faire cesser les travaux, mais en s'appuyant sur des documents administratifs stipulant l'arrêt desdits travaux. Les avocats de la défense s'étonnent pour leur part de voir la première plainte déposée contre X au début, prendre une autre tournure quand la police : “A décidé de mettre en cause les premiers signataires d'une pétition, alors qu'ils étaient absents au moment des faits.” Par ailleurs, un avocat relève une autre anomalie : “ce n'est pas le propriétaire du camion qui a déposé plainte, mais des coopérateurs qui n'ont pas une telle qualité.” Les 3 avocats ont réclamé la relaxe pure et simple pour leurs mandants. Le procureur de la république a pour sa part requis l'application de la loi. Le verdict est laissé à l'examen sous huitaine. Saïd ibrahim