Alors que le départ de Christian Gourcuff devrait être officialisé demain à l'issue d'une réunion avec le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, l'heure est déjà à l'identité de son successeur. Un nouvel entraîneur d'une grande envergure et qui aura pour première mission de qualifier les Verts à la Coupe du monde 2018 et jouer les premiers rôles lors de la phase finale de la CAN 2017 au Gabon. Les potentiels prétendants qui répondent au profil recherché ne manquent pas à ce titre pour remplacer le technicien français. L'une des pistes les plus évoquées est celle qui mène vers Rolland Courbis. Celui qu'on aime à qualifier du "plus algérien des Français" pourrait constituer une solution, du fait de sa connaissance du football et de la mentalité des joueurs algériens pour avoir déjà eu une expérience fructueuse avec l'USMA. Toutefois, le technicien natif de Marseille a estimé dans une déclaration qu'il a faite hier au journal Ouest-France qu'il ne compte pas quitter le Stade Rennais. "Oui, ça fait trois - quatre ans que mon nom circule pour le poste... J'ai passé un an en Algérie avec deux titres. C'est pour ça que là-bas je suis considéré comme le plus algérien des Marseillais. Ça me fait beaucoup d'honneur qu'on pense à moi. Le problème, c'est que je suis très heureux à Rennes et j'ai l'impression que c'est réciproque", a-t-il dit. Il y a également le nom de l'entraîneur italien Marcello Lippi qui revient le plus. Annoncé en 2012 après le départ de Abdelhak Benchikha, son nom a été évoqué également il y a peu de temps aux commandes techniques des Verts, soit au lendemain de l'annonce de l'ancien coach du FC Lorient de son départ à l'issue des deux matches amicaux disputés par la sélection nationale face à la Guinée et au Sénégal au mois d'octobre 2015. L'ancien sélectionneur national de la Squadra Azzurra avait confirmé en effet ses contacts avec des responsables de la Fédé algérienne. "Oui, j'ai eu une discussion téléphonique avec un responsable de la FAF qui m'a proposé l'idée d'entraîner la sélection algérienne. Une offre que j'ai déclinée pour la simple raison que j'étais déjà entraîneur en Chine et que j'avais un contrat à remplir", a-t-il révélé. Libre de tout engagement, Lippi pourrait bien remplir les critères définis par le président de la FAF pour le choix du futur entraîneur des Fennecs. Avec une expérience de plus de vingt-cinq ans sur le banc de touche durant lesquels il avait dirigé des grands clubs italiens et gagné plusieurs titres locaux et européens comme avec la Juventus, l'Inter Milan ou encore à Naples, l'ex-libéro de la Sampdoria Gênes a obtenu également de grosses performances du temps où il était à la tête de la Nazionale en remportant notamment la Coupe du monde 2006 qui s'est déroulée en Allemagne en s'imposant devant la France. Il devient alors le premier technicien au monde à avoir gagné un Mondial et une Ligue des champions d'Europe. Remplacé par Roberto Donadoni après avoir démissionné, il sera de nouveau rappelé en 2008 où il réussit à qualifier l'Italie pour la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Une seconde expérience complètement ratée où il échoua dès le premier tour. Une performance qui l'a poussé du reste à jeter l'éponge. En 2012, il part en Chine où il signe un contrat de deux ans avec un club local. C'était la dernière expérience de Lippi en tant qu'entraîneur. Par ailleurs, d'autres noms de techniciens sont annoncés comme possibles successeurs de Gourcuff. On parle du Franco-Algérien Djamel Belmadi, du technicien français René Girard et enfin de l'Argentin Marcelo Bielsa, libre comme l'air depuis son départ de l'OM. Farès Rouibah