Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a pris la défense, hier, de l'ex-ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Dans une déclaration à la télévision Ennahar, il a estimé que la réputation de Chakib Khelil a été ternie par la rue et les médias. "Les gens faisaient des déclarations et les médias reprenaient", a-t-il accusé, appuyant, du coup, la ligne de défense de l'ex-ministre de l'Energie qu'avait choisie avant lui le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani. Ahmed Ouyahia oublie-t-il que c'est le procureur général d'Alger qui a inculpé publiquement Khelil de corruption et qui a annoncé l'émission d'un mandat d'arrêt international contre lui. Ce n'est donc pas la rue qui a porté l'accusation à l'ex-ministre de l'Energie mais la justice. Que les choses aient évolué de la manière que d'aucuns savent par la suite, est une autre paire de manches. D'ailleurs, Khelil lui-même a reconnu par le passé avoir fait l'objet d'une convocation par la justice. Une convocation à laquelle il ne s'était pas rendu parce que se trouvant en Amérique et, de surcroît, malade, avait-il expliqué. Cela dit, comme pour ne laisser aucune déclaration qui soit l'apanage de son "ennemi intime", Ahmed Ouyahia n'a pas manqué aussi de louer les "compétences mondialement reconnues" de Khelil. Après la sortie du SG par intérim du RND, il est permis d'affirmer que la réhabilitation politique de l'ex-ministre de l'Energie et des Mines procédait d'un large consensus au sommet de l'Etat. Ce ne peut donc être que le fait du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui couve toujours dans sa proximité Ouyahia et Saâdani. S. A. I.