Ils étaient des dizaines d'enseignants vacataires et contractuels à observer, hier, un rassemblement devant le siège de la Direction de l'éducation à Béjaïa. L'action, initiée par le Comité des enseignants contractuels et vacataires de la wilaya de Béjaïa (CECV), est soutenue par la Coordination des lycées d'Algérie (CLA) ; le porte-parole de cette organisation était d'ailleurs présent sur les lieux pour manifester sa solidarité. Dans sa déclaration-appel, le CECV "dénonce la répression policière des représentants des enseignants vacataires et contractuels du 10 février dernier à Alger" et revendique "l'intégration automatique des enseignants contractuels et vacataires", mais aussi "le paiement immédiat des arriérés de salaires et la régularité dans leur versement à la fin du mois" et "l'amélioration de (leurs) conditions socioprofessionnelles". Selon un membre du CECV de Béjaïa, il y a plus de 1 000 enseignants vacataires et contractuels à travers les trois paliers de l'éducation dans la région. "La Direction de l'éducation organise des concours, mais si tu n'es pas épaulé, tu ne l'auras jamais. Puis, après le concours, on te rappelle pour occuper le même poste sans te régulariser pour autant", nous a déclaré notre interlocuteur. Et de signaler que certains enseignants n'ont pas perçu leurs salaires depuis deux ans. Certains enseignants, signale une enseignante, exercent dans le cadre du préemploi. "Cette catégorie assure les tâches pédagogiques quand un enseignant s'absente. À défaut, l'enseignant est au service de l'administration pour une modique somme de 15 000 DA", précise cette enseignante exerçant dans le cadre du pré-emploi. "Le ministère de l'Education doit régulariser d'abord ceux qui exercent depuis plus de deux ans pour capitaliser leur expérience avant d'organiser des concours", nous a déclaré le coordinateur du CLA de Béjaïa, M. Zaïche, présent sur les lieux du rassemblement également. L. O.