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L'embarras d'un ministre de la République
Bouchouareb ne s'est pas expliqué personnellement sur "panama Papers"
Publié dans Liberté le 06 - 04 - 2016

Le ministre de l'Energie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, cité dans le grand scandale planétaire d'évasion fiscale révélé dimanche par ce qui est convenu d'appeler "Panama Papers", garde toujours le silence. N'ayant visiblement pas perçu la nécessité de s'expliquer personnellement devant l'opinion, comme l'ont fait promptement d'autres responsables politiques étrangers également éclaboussés par le scandale, il s'est suffi de réagir par l'intermédiaire du fondé de pouvoir de la Compagnie d'études et de conseil (CEC), le Français Guy Feite, agissant pour le compte de Bouchouareb.
"La Compagnie d'études et de conseil (CEC), mandatée pour agir pour le compte de M. Abdeslam Bouchouareb, confirme qu'elle est à l'initiative de la création de la société Royal Arrival Corp dont la constitution s'est faite en toute transparence et toutes les informations ont été communiquées, y compris ses fonctions actuelles", a-t-il affirmé, entre autres. Soit, mais, tout ministre en exercice qu'il est, Abdeslam Bouchouareb ne doit-il pas à l'éthique, au moins, de s'exprimer par lui-même et d'expliquer pourquoi il a éprouvé le besoin de créer une société offshore au Panama, un pays qu'il sait assurément être un paradis fiscal ? Son silence, embarrassé, pour sûr, pousserait à croire qu'il ne porte pas en haute estime l'opinion nationale, du moins ne se sentirait pas redevable d'explication devant elle. Une attitude qui contraste de manière forte avec celle du Premier ministre islandais, Sigmundur David Gunnlaugsson, qui s'est précipité devant les caméras pour se défendre contre le soupçon d'évasion fiscale qui pèse sur lui et sa femme qui ont possédé secrètement une société offshore au Panama. Il faut reconnaître qu'en Islande, comme ailleurs dans les démocraties occidentales, l'opinion publique pèse et est prise en compte. Ce qui n'est malheureusement pas le cas ici, d'où, d'ailleurs, la rareté, voire carrément l'inexistence d'exemples de ministres cités dans des affaires douteuses, comme la possession de biens à l'étranger, qui se sont rendus à l'obligation d'explication.
Le même Bouchouareb n'a pas réagi à la révélation sur ses biens immobiliers à Paris (un appartement de 156 mètres carrés) rapportée dans le livre Paris-Alger, une histoire passionnelle des journalistes Christophe Dubois (TF1) et Marie Christine Tabet (JDD). Bouchouareb aurait réglé l'acquisition par un versement comptant de 580 000 euros et un prêt relais d'un an de 60 000 euros. L'ancien gouverneur du Grand Alger, Cherif Rahmani, s'est résigné au silence, lorsque l'hebdomadaire satirique français le Canard Enchaîné avait révélé la possession par le couple Rahmani de trois appartements dans le XVIe arrondissement de Paris. L'hebdomadaire avait mentionné un appartement de 85 mètres carrés, rue Singer, un studio de 20 mètres carrés et un deux-pièces de 31 mètres carrés dans les Sablons. Les appartements parisiens de Cherif Rahmani sont acquis au nom de la société immobilière SCI Fomm de Zoubida Betahar, son épouse. Plus récemment, le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a dû résister longtemps avant d'avouer l'existence de son appartement à Neuilly-sur-Seine révélé par la presse française. "J'ai présenté au général Toufik les documents relatifs à ce bien immobilier", a-t-il affirmé, justifiant que "c'est pour permettre à ma fille malade de se soigner en France". Saâdani, tout comme Bouchouareb et Rahmani, ne s'est pas expliqué sur la provenance des fonds qui lui ont permis d'acheter son appartement. La justice n'a pas pris sur elle de le lui demander. Aux autres aussi.
S. A. I.


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