Le chômage a connu une nette baisse en 2004, son taux ne serait que de 17% seulement. L'affirmation est de Tayeb Louh qui a assuré, hier au CIP, que son département rendra public le taux officiel dans les prochains jours. Un taux qui pourrait connaître une décrue supplémentaire, a-t-il supputé, si les Algériens daignaient répondre aux demandes d'embauche des entreprises du bâtiment dont les responsables de son département “se sont plaints” de la rareté de la main-d'œuvre.“Il y a lieu de faire une césure avec la mentalité du passé. Les Algériens doivent cesser de déprécier certains métiers comme celui du manœuvre ou du maçon”, a-t-il recommandé. Il a toutefois précisé que ce taux ne prend pas en compte les “travailleurs” du secteur informel dont le nombre, selon Tayeb Louh, avoisine le million. À ses yeux, ils ne sont pas des chômeurs puisqu'ils perçoivent des salaires. Fort de ces chiffres qui sont plus précisément ceux de l'inspection du Travail, Tayeb Louh a récusé d'une manière véhémente le taux de 30% de chômeurs en Algérie avancé çà et là. “Si un tel taux était réel, ce serait carrément une explosion sociale”, a-t-il remarqué. Cette “prouesse”, le ministre l'a mise sur le compte du président de la république en soutenant que “de 1999 à ce jour, le chômage est en continuelle baisse”. Interpellé par un journaliste sur l'affaire Khalifa, M. Louh s'est contenté d'un “sans commentaire”, arguant que “c'est une affaire qui relève des compétences de la justice”. A. C.