RESUME : Salim garde toujours le silence. Cela n'arrange en rien son cas. Son avocat a beau le lui répéter, il tient à honorer la parole donnée. Mais l'enquête révèle que la propriétaire d'une des voitures qui a été en sa possession a disparu depuis. On l'accuse de meurtre. Peu de temps après le départ de Maître Charles, Fatima se trouve mal. - Que faire pour prouver que Salim est innocent ? se demande-t-elle. Et si on demandait à son ami de l'aider ? Pourquoi laisser la justice le condamner pour un crime qu'il n'a pas commis ? Et si c'était son ami, le vrai coupable ? - Pourquoi garde-t-il le silence ? Puisque sa situation s'aggrave ? Il tient à garder le secret même si c'est à ses dépens ! Il est incroyable ton fils. - Oui. Comme on ne pourra pas avoir deux autorisations de visite, dit Fatima, autant n'en faire qu'une, pour avoir une réponse rapide. Ne sachant pas rédiger une demande, Farida fait appel à Maître Charles pour qu'il en adresse une. La réponse, elles ne l'obtiendront que trois semaines plus tard. Et c'est un refus. Fatima est sous le choc. Elle ne passe pas la nuit à la maison mais aux urgences de l'hôpital. Tout comme son défunt mari, elle a eu une crise cardiaque. Son cœur ne supportant plus les mauvaises nouvelles et souffrances. De l'avis des médecins, elle ne reviendra pas à elle. Tous ses enfants et petits-enfants sont venus et ne la quittent plus, espérant qu'elle ouvrira les yeux et qu'ils aient la chance de lui dire combien ils tiennent à elle. Farida qui ne peut s'en sortir sans l'aide d'une tierce personne, s'est tournée vers son beau-frère Mohamed, pour lui demander d'avoir sa fille Nawel, auprès d'elle, le temps que sa belle-mère se remette. Nawel ne la quittera plus. Etudiant à la faculté, elle a accepté de sécher ses cours. Auprès d'elle, Farida apprend rapidement les itinéraires de la ville et à pratiquer le français. Elle contactera de nouveau Maître Charles, pour savoir si elle pourra rendre visite à Salim. L'enquête n'a toujours pas avancée et il n'est pas près de passer en jugement, tant qu'elle ne sera pas finie. Maître Charles n'avait toujours pas de nouvelles qui pourraient leur redonner espoir. Toutefois, quand il obtient un permis de visite pour Farida, il espère que Salim acceptera de l'écouter. Farida lui aurait vite rendu visite, mais comme sa belle-mère venait de revenir à elle, elle reste à ses côtés. Elle n'est pas surprise de l'entendre murmurer le prénom de son fils cadet. - Salim… Salim… Le médecin, ayant été alerté de son réveil vient l'examiner. Son état est stationnaire et rassurant. - Elle va vite s'en remettre, dit-il à ses enfants, dans le couloir. Mais le moindre choc pourrait lui être fatal, les avertit-il. Il faut lui éviter les émotions. Après le départ du médecin, ses enfants se regardent, se demandant comment. Tous savent qu'elle se fait du souci pour Salim. S'il s'en sort, elle se remettra vite, car même si son état s'améliore et qu'elle est autorisée à quitter l'hôpital, quand elle rentrera à la maison, elle vivra au jour le jour en attendant que Salim sorte de la maison d'arrêt. Ils ne se font pas d'illusions quant à sa libération. Plus le temps passait, plus l'enquête apportait des éléments qui aggravaient son cas. S'il ne s'ouvre pas à son avocat, c'en était fini pour lui et pour leur mère. L'unique solution est qu'il dévoile tout. Sachant qu'il tient à elle, ils prient Farida de vite aller le voir et de le mettre au courant pour sa mère. Peut-être que la peur de la perdre le forcera à dire la vérité ? (À suivre) A. K. [email protected]