Le délégué national aux risques majeurs, Tahar Melizi, accompagné d'un panel de responsables et directeurs d'organismes scientifiques spécialisés, a présidé une journée d'information et de sensibilisation sur la prévention des risques majeurs et la gestion des catastrophes, en présence des chefs de daïra, des directeurs concernés et des P/APC des wilayas de Médéa, Blida, Djelfa et Tipasa. La polémique qui entoure la proximité du barrage Koudiet Acerdoune de la zone sinistrée de Mihoub comme facteur favorisant la sismicité de la région, rappelle-t-on, ne s'est toujours pas estompée en dépit des déclarations rassurantes des autorités locales. Une session extraordinaire de l'APW a même été consacrée, lundi, aux conditions de prise en charge des populations sinistrées, au cours de laquelle le directeur du Craag a présenté une communication réfutant les allégations relatives à l'amplification de la sismicité de la zone du fait de la proximité de l'ouvrage hydraulique. Dans son intervention, le délégué national a déroulé les grandes lignes de la politique algérienne de prévention des risques majeurs et la gestion des catastrophes et la problématique relative à la prise en charge de ces phénomènes par le biais d'actions de formation spécialisée en direction des cadres locaux et la constitution de banques de données au niveau des wilayas, etc. Parlant de la stratégie internationale de la réduction des risques de catastrophes, l'expert international et néanmoins directeur de laboratoire à l'USTHB, Djillali Benouar, a situé la problématique dans une démarche de plus de développement durable et de progrès social. Car, selon le spécialiste, c'est par l'efficacité du système d'enseignement et de formation que l'on peut arriver à comprendre l'évolution du monde et les progrès de la science et de la technologie, sachant que la déconstruction de la société peut avoir lieu par la cause d'une secousse de quelques secondes. Et de dire que la résistance aux phénomènes et catastrophes naturels est toujours problématique pour que soit posée la question de savoir qui, de la science, de l'intensité du sinistre ou des pouvoirs publics, a échoué ? Comment peut-on faire face à une situation de catastrophes en cascade comme cela a été le cas au Japon en 2011 lorsqu'il y a eu, en même temps, un séisme, un tsunami et une radioactivité provoquée par l'endommagement d'une centrale nucléaire ? Mais ce sont aussi les défis que la science et la technologie doivent relever pour réduire les risques de catastrophes, précisera-t-il. L'expert rappellera aux médias qui utilisent le terme "couverture" pour rapporter les effets des catastrophes, qu'ils doivent contribuer à la gestion des risques et d'éviter le langage alarmiste. Car, dira-t-il, c'est une situation différente d'un match que l'on doit couvrir. Belazoughi Mohamed, directeur du centre du génie sismique (CGS), fera un exposé sur les missions et les travaux réalisés par le CGS, dans le cadre de la prévention du risque sismique. En outre, les risques liés aux inondations et le risque acridien et la gestion de crise ont aussi fait l'objet respectivement d'exposés donnés par Aït Amara Ahcène, directeur des ressources en eau et de l'environnement et par Ambar Brahim, ancien cadre de l'Office national de la météorologie, et par le colonel Laâlaoui de la DGPC. M. EL BEY