Au Nigeria, les résultats du tirage au sort n'ont visiblement pas arrangé les affaires des Super Eagles. Ayant raté la phase finale de la CAN-2017 et celle de 2015, les Nigérians font de la qualification à la Coupe du monde 2018 celle du rachat. Toutefois, le coach Samson Siasia, en poste depuis février 2016, n'est pas de cet avis. "La lutte sera très difficile pour le fameux sésame pour le Mondial de Russie dans un groupe où figurent des équipes de qualité telles que l'Algérie, le Cameroun et la Zambie. Ce sera difficile pour nous car nous allons affronter les meilleures sélections du continent. Nous, de toutes les manières, nous allons défendre nos chances jusqu'au bout", a déclaré le technicien nigerian qui a déjà goûté aux charmes de la plus grande manifestation footballistique du continent en participant avec son pays à la Coupe du monde de 1994 aux Etats-Unis, l'une des cinq Coupes du monde disputées par le Nigeria. Même le président de la Fédération nigériane de football estime que ce groupe est assez relevé."Il s'agit d'un tirage difficile, mais j'ai toujours dit que nous devons battre les meilleurs pour aller en Russie, et nous allons nous battre pour le faire. La préparation doit commencer dès maintenant", a affirmé le premier responsable de la NFF, cité par la presse locale. "L'urgence maintenant est de régler le problème relatif au sélectionneur et ses assistants, et de mettre chaque chose en place en temps utile", a-t-il ajouté. Par ailleurs, du côté de la Zambie, les Chipolopolos espèrent rééditer leur exploit de 2012 lorsqu'ils ont remporté, contre toute attente, la CAN de la même année au moment ou personne ne misait sur eux. "Difficile mais jouable" (selon le président de la FAZ). Le président de la Fédération zambienne de football (FAZ), Kalusha Bwalya, a estimé samedi que la Zambie gardait toutes ses chances aux qualifications de la Coupe du monde 2018. "C'est un tirage difficile certes, mais nous sommes capables de créer la surprise, il faudra y croire. Nous devons avoir confiance en nos joueurs, et je suis sûr qu'ils ont les moyens pour réaliser les plus beaux exploits", a affirmé l'ancien capitaine des Chipolopolos au quotidien Lusaka Times. "La Zambie a toujours eu de bons résultats face au Nigeria et au Cameroun — ce qui est rassurant —, mais face à l'Algérie ça a été difficile, nous avons eu pas mal de nuits blanches", a-t-il ajouté. Allusion faite à 2009 lorsque les Algériens sont allés battre les Chipolopolos à Chingola sur le score de 2 à 0. "Nous devons entamer les préparatifs rapidement en élaborant une feuille de route, en vue, notamment, des deux premiers matchs des qualification prévus en octobre et novembre", a-t-il conclu. Hugo Bross : "Difficile, surtout avec l'Algérie" Tout comme les observateurs, Hugo Bross a estimé que le groupe où figure la sélection nationale du Cameroun qu'il dirige est bien celui de la mort. "Oui, c'est le groupe de la mort et c'est un groupe très très difficile, surtout avec une équipe comme l'Algérie. Vous avez aussi la Zambie et le Nigeria, de très bonnes équipes. Cela va être très difficile pour chacune des équipes du groupe", a-t-il déclaré à la presse locale à l'issue du tirage au sort effectué avant-hier au Caire. Pour le technicien belge qui connaît assez bien les Verts pour avoir déjà travaillé durant deux années avec le NAHD et la JSK, tout peut s'éclaircir sur les chances des Lions indomptables après les deux premières journées de la phase de poules, soit après avoir affronté les Fennecs lors du premier round au stade Mustapha-Tchaker de Blida, puis la réception du Nigeria pour le compte de la seconde journée. "Pour ce qui est de nos chances pour la qualification au Mondial-2018, on verra déjà ce qui se passera pour les premières journées en octobre et en novembre prochains", a-t-il ajouté. Il faut dire que les spécialistes au Cameroun ont été unanimes hier dans leur analyse pour indiquer que seuls les Algériens peuvent être un obstacle pour composter un billet pour la Coupe du monde de Russie. "La sélection algérienne est la plus redoutée dans cette campagne. Leader sur le plan continental et 32e Mondial à la Bourse des valeurs de la Fédération internationale de football, l'Algérie a des arguments pour espérer une place au Mondial russe. Avec des joueurs comme Slimani, Mahrez, Feghouli, ou encore Brahimi, cela semble très possible. Puissante, efficace et dotée d'un groupe dans lequel combativité, envie et cohésion constituent la recette miracle, ils ont à cœur d'être à nouveau dans cette prestigieuse compétition comme au Brésil en 2014 où ils n'ont pas été ridicules (8es de finale). Mais en attendant le kick-off de ces éliminatoires, l'actualité sur le banc algérien n'est pas du tout reluisante", peut-on ainsi lire dans un article paru sur le site camfoot.com. Toutefois, pour les Camerounais, le fait que l'Algérie soit sans entraîneur depuis le départ du Français Christian Gourcuff pourrait constituer un atout pour ses adversaires, dont les Camerounais, qui se feront une joie de se qualifier pour la huitième fois de leur histoire à une Coupe du monde. Farès Rouibah