Répondant à ceux qui veulent la disparition du Front, le sécrétaire général, fraîchement élu, a martelé hier que le Front est “un parti avec un avenir glorieux” et qu'il sera désormais “à l'avant-garde des projets du Président”. “Le FLN n'ira pas au musée et n'est pas un musée”. C'est par cette déclaration faite hier au Mouflon d'Or, à l'occasion de la première session de l'instance exécutive du FLN que, Abdelaziz Belkhadem, le tout nouveau secrétaire général de la formation de la majorité a mis fin à toutes les supputations pariant sur l'envoi du parti “au musée”. S'exprimant devant les 121 membres de l'instance exécutive du parti, élue lors du VIIIe congrès bis tenu fin janvier dernier à Alger, Belkhadem prévoit même "un grand avenir" pour son parti. "Le FLN n'est pas un parti qui se cherche un passé glorieux car il a déjà fait ses preuves, ce n'est pas non plus une formation condamnée à se décomposer et à s'effriter, mais c'est un parti appelé à se construire un glorieux avenir !" indiquera-t-il sous les applaudissements d'une assistance totalement acquise. C'est sur deux fronts que sera bâti l'avenir du FLN, dira l'orateur. D'abord en épousant et en mettant en œuvre le programme du président de la République et ensuite en reconstruisant le FLN sur le plan organique. S'exprimant en premier lieu sur le programme du Président, Belkhadem dira que le FLN sera “à l'avant-garde des projets du président de la République”. Plus explicite, le nouveau premier responsable du parti indiquera : “Nous croyons à l'opportunité et à l'importance de la réconciliation nationale et de l'amnistie au moment où le courant éradicateur semble désemparé, c'est pour cela que je vous propose que le FLN soit celui qui conduit les projets de renouvellement pour notre pays.” Revendiquant un FLN au fait des “nouvelles aspirations sociales”, Belkhadem soulignera que le parti “ne doit pas rester en marge de ces changements au sein de la société”. Il précisera à ce sujet qu'“en tant que formation ambitionnant d'être un grand parti populaire, nous devons nous adapter aux nouvelles données sociales”. Evoquant en second lieu la situation interne du parti, l'intervenant dira d'entrée que “depuis la tenue du congrès, nous avons décidé au FLN de suivre une nouvelle voie : celle de ne regarder que l'avenir et d'oublier nos divergences passées”. Et pour cause : “De grands chantiers nous attendent pour reconquérir la place qui est la nôtre sur la scène politique,” dira-t-il avant de préciser que “nous devons, en notre qualité de militants FLN, être présents partout : aux plans social, économique, politique, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays”. Et d'ajouter : "Nous devons reprendre langue avec toutes les organisations sociales, professionnelles à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.” Evoquant le renouvellement des structures du FLN prévu avant la fin de l'année en cours, l'intervenant expliquera à ce sujet que “les postes de responsabilité ne reviendront pas à ceux qui ne le méritent pas ou ceux qui peuvent s'appuyer sur un clan ou sur un soutien quelconque”. “Tout doit se faire sur la base d'élections démocratiques qui n'excluront personne et les postes de responsabilité reviendront aux militants qui ont l'ambition de se battre contre l'inertie”, affirmera-t-il encore. Belkhadem martèlera avec insistance que "le FLN n'est pas un tremplin pour ceux qui demandent des prises en charge et n'est pas un marche pied à ceux qui veulent l'ascension”. C'est dans cette optique que le secrétaire général du parti expliquera qu'“avant la fin de l'année, nous établirons les critères et la liste des militants devant figurer sur les listes électorales des élections locales et législatives à venir”. Il fixera également la prochaine réunion du conseil national du FLN à juillet prochain. Le secrétariat de l'instance exécutive désigné La composante du nouveau secrétariat de l'instance exécutive du FLN, anciennement appelée bureau politique, a été rendue publique hier. Désigné par Abdelaziz Belkhadem en sa qualité de premier responsable du parti et adopté à l'unanimité par les 121 membres de l'instance exécutive, ce secrétariat national est composé de sept membres. En l'occurrence, le groupe des cinq (Goudjil, Bouhedja, Saïdani, Abada, Belkhadem) auquel il a été rajouté Abdelkader Bounekraf et Amar Tou. L'instance exécutive a également adopté, hier, à l'unanimité son règlement intérieur ainsi qu'un communiqué de politique générale. Il a été également question pour les membres de cette instance de désigner six commissions permanentes qui lui sont rattachées. Il s'agit des commissions juridique, politique, des finances, de discipline, des élus et de l'émigration, du contrôle et de l'évaluation et celle des études et des supervisions. N. M.