Le Comité national des libertés syndicales, qui réunit des représentants de diverses formations autonomes compte “riposter aux attaques des pouvoirs publics”. Les syndicats autonomes montent au créneau et décident de défendre leur liberté syndicale de plus en plus confisquée par les pouvoirs publics. En effet, réunies, il y a quelques mois au sein de ce qu'ils ont dénommé Comité national des libertés syndicales (CNLS), des organisations autonomes très actives sur le terrain ont coordonné leurs actions pour faire face aux atteintes au droit syndical. La création du CNLS en 2004 n'était que la première démarche en vue d'une riposte commune et étudiée. Les contours de cette dernière seront développés et débattus au cours de la conférence nationale qui aura lieu le 24 février prochain. Une date qui n'a pas été fixée au hasard, évidemment. “Les syndicats autonomes comptent eux aussi se réapproprier cette date symbole”, nous dit le coordinateur du comité. Et d'ajouter : “Nous allons commémorer le 24 février.” Pour cette première année, la commémoration sera marquée par la tenue de la conférence nationale. Cette manifestation regroupera tous les syndicats autonomes membres du CNLS ayant payé les frais de leurs activités syndicales. Il s'agit entre autres du CLA, du Cnapest, du Snapap, des SNPSP et SNPSSP et du Snommar. “Les libertés syndicales et le droit de grève” est le slogan retenu par les syndicalistes autonomes pour cette conférence nationale. Au programme de cette dernière, trois principales communications traitant de la problématique syndicale. La première portera sur “le dialogue social et les conflits”. La deuxième traitera de “la reconnaissance syndicale” et la troisième communication abordera “le droit de grève”. Un droit constitutionnel auquel les syndicalistes recourent souvent en désespoir de cause mais que les autorités remettent en cause en actionnant la justice. Les deux dernières années ont été marquées, en effet, par un acharnement sans précédent sur les syndicats autonomes. Les pouvoirs publics ont usé de tous les moyens pour tenter de casser l'élan des formations syndicales qui n'activent pas sous la houlette de l'organisation alliée, l'UGTA. Le summum de la confiscation et du recul du droit syndical a été atteint par les poursuites judiciaires contre des syndicalistes. M. B.