La section jeunesse du Front de la justice et du développement (FJD) - El-Adala a tenu hier au siège national du parti à Baba Hassen, Alger, sous la présidence d'Abdallah Djaballah, président du parti, une rencontre de concertation. Un rendez-vous qui a regroupé les cadres de nombre de wilayas et qui a pour objet de procéder à l'étude des moyens de promouvoir les activités de cette catégorie qui constitue l'élément fondamental du parti, en application des recommandations de l'université d'automne organisée en novembre dernier dans la wilaya d'El-Tarf. Cela a permis également de faire une évaluation non exhaustive de l'initiative, notamment certaines expériences des jeunes dans des wilayas-pilotes, à l'instar d'Alger et d'Annaba, et en même temps de dégager trois principaux ateliers de travail, à savoir l'organisation, l'information et les différentes activités de formation scientifique. Intervenant à cette occasion, Abdallah Djaballah a, en abordant le contexte politique dans lequel intervient cette rencontre, axé ses propos sur la promulgation des lois relatives au régime électoral et à la commission nationale de surveillance des élections, qu'il considère comme une violence de plus du pouvoir à l'égard de l'opposition et une mise à mort du multipartisme. Il a, d'autre part, relevé les pressions exercées sur les médias indépendants et sur les activistes des droits de l'Homme et politique, ainsi que leurs conséquences sur les libertés individuelles et collectives. Sur un autre chapitre, Abdallah Djaballah a dénoncé les atteintes dont sont l'objet, selon lui, les constantes nationales, affirmant que "les propositions émises par la ministre de l'Education sous le couvert de la réforme du système éducatif ne sont en fait que des manœuvres visant à remettre en question les constantes du peuple algérien", notamment l'éducation islamique, la langue arabe, la langue amazighe et l'histoire, qu'il pense ciblées par une mesure de retrait des programmes scolaires. Interrogé, en marge de la rencontre, sur la participation du FJD aux futures échéances électorales, Abdallah Djaballah a estimé qu'il est encore "trop tôt" pour s'exprimer au sujet de cette question, mais il a toutefois soutenu que son parti s'en tient toujours au processus de concertation mené au sein de l'Instance de coordination et de suivi de l'opposition (Icso) et de la Coordination des libertés et de la transition démocratique (cltd), en se disant "en faveur de toute position commune forte de l'opposition", même s'il a tendance à préférer en premier lieu le choix du boycott. Il a, dans ce sens, réitéré sa proposition à l'endroit de la classe politique, en l'occurrence protester contre le département de l'Intérieur, en procédant à l'incendie des documents d'agréments. Ceci, non sans rappeler qu'à l'occasion de la dernière réunion de l'opposition, deux commissions ont été mises en place pour répertorier les travers contenus dans la loi électorale et définir les positions futures à l'égard de cette question (participation ou boycott). AMAR RAFA