L'opposition politique réunie au sein de l'Instance de concertation et de suivi (Icso) devrait se réunir fin juin. Prévu pour fin avril dernier, la réunion cyclique de la Coordination des libertés et transition démocratique(Cltd) se tiendra en fin de compte demain au siège du parti du Front de la justice et du développement(FJD-Al Aâdala) de Abdellah Djaballah. A l'ordre du jour de cette rencontre qui accuse un retard, figure l'évaluation des activités de la période précédente, les perspectives et les positions communes par rapport au développement de la situation politique. D'autre part, l'opposition politique regroupée au sein de l'Instance de concertation et de suivi (Icso) devrait se réunir la fin juin prochain conformément au règlement intérieur de cette instance, fixant ses rencontres pour chaque trois mois. L'Icso gagnée par une certaine léthargie depuis sa deuxième conférence tenue à Zéralda en fin mai dernier, ne s'est pas tracé une feuille de route claire et opérationnelle. Depuis un certain temps, elle n'a pas fait connaître sa position commune sur des dossiers chauds de l'actualité politique. L'avenir de ce nouveau cadre pour l'impératif d'un changement démocratique négocié avec le pouvoir et au sein duquel devrait se prendre l'essentiel des décisions et actions de l'opposition semble incertain. A titre de rappel, l'Icso a annoncé sans fixer de délai l'élaboration d' un nouveau projet contenant une vision prospective de l'Algérie de demain, devant esquisser les grandes lignes clés de sortie de crise sur le plan économique, social, sécuritaire, moral et financier.Il s'agit en somme de rendre plus lisible l'alternative proposée par l'Icso. Cependant, aucune suite n'a été donnée à ce projet depuis la fameuse seconde conférence de cette instance. Sur un autre niveau, les divergences tactiques liées à la manière de mobiliser les citoyens pour construire un rapport de force, plombent la Cltd. Si le MSP s'interdit de recourir aux manifestations de rue ou d'investir l'espace public au motif d'éviter des manipulations et dévoiements consubstantiels au pouvoir, son allié dans la coordination, le RCD ne voit pas d'inconvénient de recourir à la démonstration de force à travers un plan d'action commun. Pour rappel, une année et demie après le premier sommet de l'opposition, tenu le 10 juin 2014 à l'hôtel Mazafran, les partis et les personnalités politiques affiliés à l'Instance de concertation et de suivi de l'opposition (Icso), ont eu l'occasion de prendre conscience de la fragilité de la cohésion de cette instance lors de la deuxième conférence organisée en fin mars à la Mutuelle des travailleurs de la construction de Zéralda, à l'ouest d'Alger. Un certain malaise a été constaté au sein de l' Icso. Certains malentendus et même des divergences ont été relevés. La Cltd qui incombe la responsabilité de la crise multidirectionnelle à toutes les sphères du pouvoir, craint à travers la confusion des genres régnant en son sein, des infiltrations et instrumentalisations des clans au pouvoir. L'Icso qui se dit représenter une alternative crédible à un système, n'affiche pas une lisibilité exemplaire. Entre-temps les partifs qui agissent en solo, chacun de son côté, mettent en garde à l' unanimité contre les conséquences dévastatrices d'une colère qui couve et grandit au sein de la société qui débouchera sur le chaos et la destruction suite à la persistance de la politique de la faillite économique et la situation sociale implosive. L'Icso insiste notamment sur sa revendication phare relative à la transparence et la crédibilité dans l'organisation des élections. Enfin, la rhétorique sur la menace sécuritaire des représentants du pouvoir est qualifiée de diversion pour cacher la crise multidimensionnelle du régime, acquérir une légitimité sécuritaire pour sa survie et non autour de la défense du pays.