"Notre pays se trouve dans une situation périlleuse du fait des déviations enregistrées, la propagation de la corruption, le népotisme, le crime, le chômage, l'injustice, les atteintes aux acquis sociaux, la marginalisation, le bradage continu des richesses", a affirmé, hier, Abdelmalek Bouchafa, premier secrétaire du FFS à l'ouverture des assises de la fédération locale du FFS de Boumerdès devant de nombreux invités dont le colonel Bouragraâ et le fils d'Ali Mellah. L'orateur s'étonne qu'un tel constat ne semble pas inquiéter, outre mesure, un pouvoir qui, selon lui, continue sur sa même lancée à poursuivre aveuglément cette politique en ne s'intéressant uniquement qu'à sa propre succession pour perpétuer le même système en place. Pour illustrer ses propos, M. Bouchafa évoque la révision constitutionnelle et l'adoption des lois organiques qui, en raison des conditions décriées de leur élaboration et de leur adoption, constituent un véritable coup de force institutionnel et constitutionnel, dit-il. "La dictature de la majorité que nous considérons comme une arme destructive et les options imposées dans le cadre de ces lois qui sont antinationales, antidémocratiques et antisociales ainsi que les atteintes aux acquis sociaux sont de nature à compromettre l'avenir du pays et feront subir le prix de la crise aux couches les plus fragiles de notre population", ajoute le premier responsable du FFS. Il souligne que ce pouvoir n'est pas habilité à mener les changements politiques attendus car il n'est ni capable ni légitime pour le faire et en plus il refuse de s'engager dans cette direction. Le relayant, Ali Laskri n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour qualifier "le pouvoir en place de despotique, maffieux et corrompu" qui refuse d'engager de véritables réformes pour éviter au pays les dangers qui le guettent. "Au contraire, nous constatons une régression énorme et inquiétante du fait de la gestion totalitaire et unilatérale des affaires de l'Etat, on est passé du parti unique à une démocratie de façade et on veut imposer au pays un régime militaire et policier", dit-il. M. Laskri justifie ses sévères critiques par le "recul des libertés et l'adoption de lois antisociales et antidémocratiques". Il a également tenu à dénoncer les atteintes à la liberté contre des militants des droits de l'Homme, des journalistes et des syndicalistes et de simples citoyens qui ont juste voulu exprimer leurs opinions, a-t-il expliqué. Il a saisi l'occasion pour revenir sur la suspension du maire de Boumerdès, Sid-Ali Aït Si Larbi, la qualifiant "d'unique au monde" tout en s'interrogeant sur sa non-réhabilitation bien qu'il ait été innocenté par la justice. L'ex-premier secrétaire du FFS affirme qu'un danger guette le pays et toute la région du Maghreb et que chacun prenne ses responsabilités. Du GIA à Daech, ça suffit, dit-il précisant que son parti n'a jamais cru au Printemps arabe mais croit à un printemps algérien, à une solution algérienne. M. T.