Le commandement de la Gendarmerie nationale (CGN) a décidé d'élargir les investigations vers la ville d'Oran d'où la famille Si Mohand, les parents de la petite Nihal, est originaire. En effet, la Section de recherches de la Gendarmerie nationale (SRGN) d'Oran, elle aussi, a été instruite pour ouvrir, à l'échelle locale, une enquête judiciaire. Dès lors que la mort de la petite Nihal a été confirmée par le procureur de la République près le tribunal d'Ath Ouacif, les SRGN de Tizi Ouzou et d'Oran devront coordonner l'enquête dans le seul but de faire des recoupements d'informations et de renseignements. Les enquêteurs sont directement supervisés par le commandement de la Gendarmerie nationale et la justice. Ainsi, il est attendu, en plus des perquisitions de domiciles, l'audition d'autres personnes faisant partie de l'entourage de Nihal et la réquisition de toutes les communications téléphoniques pour avoir plus de témoignages. En plus d'un travail de l'Institut national de criminalistique et de criminologie de Bouchaoui (INCC-GN), le Centre de prévention contre la criminalité informatique et la cybercriminalité de Bir-Mourad-Raïs a été mis à contribution afin de remonter aux derniers faits vécus par la victime. Car, la majorité des disparitions et des kidnappings enregistrés en Algérie sont liés aux règlements de comptes. Ils impliquent souvent le voisinage, voire la proche famille, sinon les milieux d'affaires. Et dans le cas de Nihal, aucune demande de rançon et encore moins une quelconque revendication n'ont été enregistrées. Les enquêteurs ont déjà auditionné plusieurs individus dans la région des Ath Ouacif en qualité de témoins. Victime du crime itinérant qui cible les enfants en bas âge, Nihal a disparu le 21 juillet 2016 au pied du Djurdjura quelques instants après son arrivée d'Oran pour passer ses vacances avec ses parents. Au lendemain de sa disparition, le plan "alerte enlèvement" est actionné. L'enquête sera confiée à la Section de recherches de la Gendarmerie nationale (SRGN) de Tizi Ouzou et les brigades locales coiffées par la compagnie de la GN d'Aïn El-Hammam basée à Abi-Youcef. De gros moyens sont déployés, mais la petite Nihal ne donnera aucun signe de vie. Evidemment, la Police scientifique est mobilisée et les premiers indices commencent à faire leur apparition : des vêtements tachés de sang, un crâne enfoui sous terre, des traces de cheveux et des indices que seuls les maîtres-chiens en détiennent le secret. Très vite, le commandement de la Gendarmerie nationale (CGN) envoie ses meilleurs experts de l'Institut national de criminologie et de criminalistique (INCC-GN) de Bouchaoui. Ces derniers récupèrent les vêtements et le crâne et procèdent aux analyses. Une autre équipe se chargera de vérifier, sur un périmètre plus élargi, d'autres indices. FARID BELGACEM