Résumé : Kamélia fait une proposition des plus inattendues à sa sœur. Un ami de Omar voulait se marier. Malika tombe des nues. Va-t-elle accepter la demande de cet homme qu'elle ne connaît pas ? Elle repense à Chahine et sent un pincement au cœur. Kamélia gardait le silence. Elle ne pouvait imposer à sa sœur un choix, mais cependant elle voulait avoir une réponse dans les plus brefs délais. - Réfléchit bien Malika. Certes, c'est le mektoub qui décide pour nous, mais il faut savoir aussi faire son choix au bon moment. La jeunesse n'attend pas. - Ne me bouscule pas Kamélia. - Je ne te bouscule pas Malika. Tu es la première concernée dans cette affaire. C'est à toi que revient le dernier mot. Malika soupire. Sa journée n'avait pas été de tout repos, et maintenant elle doit donner une réponse à sa sœur pour cette demande en mariage qui tombait tel un cheveu dans la soupe. - Kamélia, je te donnerai une réponse dans les prochains jours. Sans plus tarder, elle rejoint sa mère dans la cuisine pour l'aider à préparer le dîner. Et la soirée se terminera plutôt gaiement grâce à la présence des enfants qui, comme à leurs habitudes, détendaient l'atmosphère. Quelques jours passent. La jeune femme qui était submergée de travail voyait à peine ses collègues. Chahine lui proposait de déjeuner avec lui au foyer à chaque fois qu'il passait dans son bureau. Mais elle refusait. Il était encore trop tôt pour s'afficher avec quelqu'un qu'on lui avait déjà "collé" aux basques, alors que jusque-là il n'y avait aucune relation sérieuse entre eux. D'autant plus que se sentant éconduit, Rachid ne ratait aucune occasion pour le discriminer. Un jour pourtant, Chahine insiste pour qu'elle consente à l'accompagner au restaurant. Il avait certaines choses à lui révéler, lui dit-il. Réticente d'abord, Malika finira par accepter. Elle aussi voulait lui parler. Il était grand temps de donner une réponse à Kamélia, et elle ne voulait pas brûler les étapes avant d'en avoir le cœur net. Chahine conduisait sur une route déserte à cette heure de la journée. Il n'était pas loin de la ville, mais la circulation ce jour-là était très fluide. Si bien qu'ils arrivèrent à un restaurant non loin de la route en un laps de temps très court. Ils s'attablent à une terrasse et commandent leur déjeuner. La jeune homme semblait nerveux. Ces derniers temps, il était devenu taciturne et solitaire. Cela se comprenait aussi. Il vivait depuis toujours avec sa mère, et son décès a sûrement laissé un grand vide dans son cœur. Elle tend sa main pour serrer la sienne. Il est surpris par son geste et relève les yeux vers elle. -Tu es triste Chahine. Si triste que cela se ressent même dans ton sourire. Elle retire sa main. -La vie doit continuer. La perte d'un être cher n'est pas toujours facile à admettre, je le conçois, mais la vie doit continuer mon cher ami. Là où elle se trouve, ta pauvre mère n'est sûrement pas heureuse de te voir dans cet état. Il hoche la tête. -Je sais. Même mes sœurs m'en font le reproche. -Alors tu vois que je ne suis pas la seule à le remarquer. Il ébauche un sourie. -Je ne te remercierai jamais assez Malika pour tout ce que tu as fait pour moi. -Je n'ai absolument rien fait. Je crois que ce sujet est déjà clos. - C'est grâce à toi que j'ai pu tenir le coup durant ces moments délicats. Je t'en serai toujours reconnaissant. -Assez parloter là-dessus. Tu ne m'as sûrement pas invitée à déjeuner juste pour me remercier pour un geste que je considère plutôt comme un devoir. Il hésite une seconde puis secoue la tête. -Non. Je t'ai invitée pour que nous soyons ensemble pour une fois, et loin de tous ces curieux qui n'arrêtent pas de radoter à notre sujet. (À suivre) Y. H.