La rentrée scolaire s'est déroulée dans des conditions "normales" à travers la wilaya de Batna, elle aura permis au wali, Mohamed Salamani, de se déplacer en visite d'inspection à la partie orientale de la région, en l'occurrence Arris, Menaâ et Bouzina. C'est dans la daïra de Bouzina, plus exactement à Thagoust El-Hamra, que le wali a officiellement inauguré un lycée neuf – de 800 places pédagogiques – baptisé au nom de l'un des "lions du Djurdjura", Hocine Aït Ahmed. Pour rappel significatif, le défunt "Da L'Hocine" nous avait raconté à Batna en 1992, lors de son déplacement dans le cadre des activités du FFS, comment il s'était réfugié durant la guerre de libération dans les Aurès alors qu'il était activement recherché par la police coloniale. "C'est grâce à Mostefa Benboulaïd qui m'avait fait établir et remettre grâce à des gens de Barika une fausse carte d'identité au nom de Saïd Farhi." Pour ce qui est de la sortie du wali, elle a permis de mesurer les efforts de l'Etat en matière de renforcement des infrastructures éducatives et parallèlement d'évaluer les manques à gagner. En fait, la wilaya de Batna a pu s'enrichir de 4 nouveaux lycées, de 4 nouveaux collèges d'enseignement moyen (CEM), de 8 nouveaux groupes scolaires, de 5 nouvelles salles de sports, de 3 unités de santé scolaire, de 4 cantines scolaires, de 5 internats et de 32 classes d'extension. Ces acquis pour le secteur de l'enseignement ont été réalisés au titre des 2 plans quinquennaux de développement. D'autres nouvelles infrastructures seront réceptionnées à travers la wilaya au fur et à mesure de leur achèvement dans les mois prochains, annonce-t-on dans l'entourage du wali. Ce dernier n'a pas manqué, par ailleurs, d'encourager les citoyens, que ce soit à Arris, Menaâ ou Bouzina, d'investir dans les potentialités agricoles et arboricoles que recèle cette sous-région des Aurès, dont une partie est montagneuse. Pour le cas de la localité de Larbâa, créée depuis le découpage administratif de 1984 et qui comptait à l'époque 1200 personnes, l'on relève la disponibilité de 9904 ha de terres à vocation agricole qu'il faut désormais exploiter et mettre en valeur. Cette localité de Larbâa a vécu l'enfer durant les années de terrorisme et été ainsi vidée de sa population. Mais ces dernières années, il a été enregistré plusieurs vagues de reflux (retours). Mais en dépit des efforts continus des pouvoirs publics, les conditions de vie demeurent encore incomplètes pour prétendre atteindre l'objectif du repeuplement positif. Ali BENBELGACEM