Les services de sécurité français multiplient les opérations anti-terroristes, depuis le début de l'année en cours, comme l'indique cette annonce, hier, du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, en marge d'un déplacement à Châteauroux, sans préciser si ces interpellations avaient débouché sur des inculpations, des emprisonnements ou des remises en liberté. Le ministre français a ainsi révélé que près de 300 personnes ont été arrêtées en France depuis janvier pour leurs liens avec "des filières terroristes", louant au passage les "résultats" obtenus par ses services face à la menace terroriste. Ainsi, deux jours après l'arrestation d'un commando de femmes terroristes qui, selon les autorités, préparaient un nouvel attentat contre la France, Bernard Cazeneuve fait état de l'arrestation de "293 individus, engagés dans des filières terroristes, depuis le début de l'année". "C'est autant de filières démantelées, c'est autant d'attentats évités", a-t-il souligné. "Nous sommes dans une action extrêmement intense, de chaque instant, pour protéger les Français et nous obtenons des résultats", a encore plaidé le ministre, alors que les mesures prises pour répondre à la menace terroriste sont au cœur de la campagne pour la présidentielle du printemps 2017. Ces révélations, qui interviennent à moins de huit mois de l'élection présidentielle, constituent une réponse à une partie de l'opposition de droite et d'extrême-droite accusant le gouvernement socialiste d'être trop faible sur les questions de sécurité et prônant des modifications du droit pour, par exemple, interner sans jugement les personnes radicalisées. Le président François Hollande, qui n'a pas encore officiellement dit s'il briguerait un nouveau mandat, mais qui semble s'y préparer, a défendu son bilan en matière sécuritaire, tout en se posant en garant de l'Etat de droit. Merzak T./Agences