Invité à s'expliquer au sujet de cette polémique, le président-directeur général de l'Entreprise nationale des arts graphiques (Enag), Hamidou Messaoudi, s'inscrit en faux contre les assertions de complot, en affirmant qu'il s'agit bien d'une erreur des concepteurs et infographes de son entreprise qui ont repris machinalement une illustration du net, sans se rendre compte de l'intrusion du "virus de l'entité sioniste". "Effectivement, au début du mois d'avril, à la suite de l'annulation des deux appels d'offres, déclarés infructueux, l'Enag s'est vu confier un marché de gré-à-gré par l'Office national des publications scolaires (ONPS), comportant l'opération de réalisation, conception et impression, de 11 livres scolaires, tous cycles confondus", a déclaré, tout de go, M. Messaoudi. Le responsable de l'Enag explique que son entreprise "a fait appel à des équipes de pédagogues, inspecteurs et enseignants, pour la conception des manuels, dont les premiers modèles ont été présentés à une commission au niveau de l'Institut national de recherche en éducation (INRE), au début du mois de mai, qui a apporté ses remarques, en relevant notamment des coquilles". Et d'expliquer : "Il y avait, entre autres, l'illustration de la page 65 du manuel de géographie de première année moyenne, qui n'était pas bien claire et ne correspondait pas au sujet du cours, portant sur la densité démographique, qu'on nous avait demandé de changer". Mais, pour M. Messaoudi, vu les conditions dans lesquelles ils ont travaillé, notamment durant le mois de Ramadhan, et le peu de temps qui leur était imparti, le concepteur et l'infographe ont pris une carte sur internet, sans se rendre compte de cette coquille, du virus de l'entité sioniste, qui s'est malencontreusement glissée. Le P-DG de l'Enag a tenu à faire son mea culpa en se disant "désolé, en tant que DG d'une entreprise nationale, pour les Algériens qui ont été choqués et pour nos frères Palestiniens de tous bords", et assurant tout le monde qu'"il ne s'agit ni d'un acte délibéré visant à nuire à quiconque ni de mains invisibles, encore moins de complot". A. R.