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La boîte noire de l'islam
...SOUFFLES...
Publié dans Liberté le 22 - 09 - 2016

L'islamisme, dans toutes ses formes djihadistes ou idéologiques, est devenu le centre d'un débat divers, ouvert et planétaire. Débats politiques, idéologiques, médiatiques, religieux, sécuritaires et militaires. Mais dans tout ce moulin à paroles, dans toutes les langues, sur toutes les tribunes, on n'a pas encore osé poser la question fondamentale : y a-t-il une boîte noire de l'islam ? Que comprend-elle, cette boîte noire de l'islam ?
Pour pouvoir rectifier, critiquer ou débattre cette folie religieuse moderne, il faut retrouver la boîte noire de l'islam. Pour lire, interpréter et comprendre ce dérapage de l'islam politique, il faut remonter la réflexion jusqu'à l'histoire ancienne. On ne peut pas déchiffrer les codes idéologiques de la boîte noire de l'islam, sans le retour critique aux premières décennies de l'islam. Cette boîte noire resserre, sans doute, énormément de secrets. Elle avoue tout sur la chute de l'islam. Elle nous renseigne sur la naissance des premiers conflits inter-islams et inter-musulmans, sur le premier pas de l'islam politique.
Et cette boîte noire de l'islam n'est qu'une personne, qui est à l'origine de la création d'un nombre de discours sur l'islam dans ses divergences, sur l'islam dans ses contradictions. Et de ces divergences et ces contradictions est né l'islamisme. Cette personne s'appelle : Abou Hourayra !
Qui est-ce Abou Hourayra ? De son vrai nom Abd al-Shams (le serviteur du soleil). Né en 599 au Yémen et décédé en 676 à Médine. On racontait qu'il avait une chatte qui ne le quittait jamais, d'où on a tiré son sobriquet (Abou Hourayra) littéralement (l'homme à la petite chatte ou le père de la petite chatte).
Abou Hourayra, après Aïcha épouse du Prophète QLSSSL, est la personne la plus citée dans l'édification des discours sur l'islam, la sunna.
Abou Hourayra est considéré comme le principal rapporteur des hadiths. Le nombre de hadiths récoltés et transmis par ce dernier atteint les 5374 hadiths. Et pourtant ce dernier n'a fréquenté le Prophète qu'une durée de moins de quatre ans, un peu moins. Ali Ibn Abi Taleb qui a vécu toute sa vie aux côtés du Prophète n'a rapporté que 40 hadiths et Abou Bakr n'a transmis que 140 hadiths !
On reprochait à Abou Hourayra de trop parler du Prophète et d'exagérer dans la transmission (riwat) des hadiths.
Les biographes et les islamologues ont parlé de ses désaccords avec quelques compagnons du Prophète. Le calife Omar a-t-il ou pas interdit à Abou Hourayra de diffuser des hadiths ? L'a-t-il tabassé à cause de cela ou pas ? Les califes Othmane Ibn Affane et Ali Ibn Abi Taleb l'ont-ils exilé ou pas ? Aïcha épouse du Prophète ne l'a-t-elle jamais apostrophé suite à ses délires ? Toutes ces histoires, vraies, fausses ou approximatives, montrent qu'il était controversé. N'était-il pas considéré comme l'écrivain de l'islam des Banou Omeyya (l'islam omeyyade) ? Sous le règne de Mu'âwiya, il a été nommé gouverneur de Médine. Quelques-uns de ses hadiths ont créé une sorte de malentendus entre les chiites et les sunnites. Et continuent jusqu'à nos jours à alimenter cette haine entre les deux principales branches de l'islam. Quelques-uns de ses hadiths ont nourri le feu de la sédition. Pour renouveler le discours sur l'islam, pour libérer l'islam des confus, il faut que les savants (les exégètes de la raison) révisent l'image de cette personnalité centrale de l'islam. Revoir ses écrits gigantesques qui demandent une relecture moderne par d'autres commentateurs exigeants et avertis. Refusé par Ali Ibn Abi Taleb, démenti par Aïcha, banni par Othman et Abou Bakr, Abou Hourayra est une personnalité centrale dans l'islam mais controversée. Il demeure, aux côtés d'Al Bukhari 810-870 (auteur du fameux livre Sahih al Bukhari) et Muslim 821-875 (auteur de Sahih Muslim)..., la boîte noire de l'islam. Les partisans d'el-ijtihad d'aujourd'hui, à la lumière de tout ce qui nous entoure de haine et de guerre au nom de la religion, ont une grande responsabilité scientifique : comment nettoyer le travail fait, des siècles durant, autour du hadith : transmission, classement, confusion et interprétation. Il faut signaler que l'islam politique ou politisé trouve son refuge et son éclosion dans les hadiths qui tantôt sont contradictoires, tantôt ne sont pas vérifiés. La violence, la haine, l'intégrisme et les guerres religieuses trouvent leur nid dans des hadiths qui ne sont pas fiables, et tous ces discours se trouvent dans la boîte noire de l'islam. Pour sauver l'islam civilisationnel, l'islam des savants des lumières, l'islam héritage universel il faut avoir le courage intellectuel pour entamer une profonde purification du patrimoine religieux. La sédition est ensommeillée dans les textes. Des textes qui ont été écrits ou transmis sous une tension politique qu'ont vécue les musulmans à l'époque de la création du premier Etat califal islamique.
A. Z.
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