Résumé : Tout semble aller pour le mieux dans les deux camps. Keltoum apprécie beaucoup Narimène, et Racim plaît beaucoup aux parents de cette dernière. Cependant et avant de se prononcer, le jeune homme veut connaître davantage sa future fiancée. Slimane lui tapote la main. -Rien ne presse, mon fils. Prends ton temps. Le mariage demande de la réflexion et du bon sens. Comme le disait un vieil adage de chez nous : pour se marier une nuit, il faut y songer toute une année. Je ne vois aucun inconvénient à ce que vous échangiez vos numéros de téléphone. Nous vivons à une époque où tout va tellement vite. Ta sagacité est une bonne référence, Racim. Je vois que tu es un homme de bon sens. -J'aimerais avoir l'avis de Narimène là-dessus. La jeune fille relève nerveusement une mèche de cheveux qui se baladait sur son front. -Je trouve qu'il serait plus sage de nous connaître un peu avant de faire des projets. Il prend une carte de visite de la poche de son veston. -Voici mes coordonnées. Je suis quelqu'un de très pris toute la journée, mais je pourrais m'accorder un peu de temps pour tracer mon avenir. Slimane hoche sa tête. -Dans ce cas-là, je préfère que ce soit toi qui fasse le premier pas, Racim. C'est à toi de l'appeler à l'horaire qui te convient. -Ainsi soit-il. Alors, Narimène n'aura qu'à me donner le numéro de son mobile. -Bien entendu, lance Noria, qui n'avait rien raté du manège. Allez ma fille, donne-lui ton numéro. Nous sommes tes parents, et nous t'autorisons à échanger quelques communications avec ton prétendant. Cependant, il ne faut pas que cela prenne trop de temps. Nous sommes une famille conservatrice sur les bords. Si cela ne marche pas... Keltoum l'interrompt. -Pourquoi dis-tu cela ? Sois donc plus optimiste Lla Noria, et prie Dieu pour que nos deux familles s'unissent dans les meilleures circonstances qui soient. -Incha Allah. Incha Allah. Je ne souhaite que le bonheur de nos enfants. Keltoum se lève. -Alors nous n'avons plus qu'à vous laisser en paix. -Déjà ! Vous partez ? Tu n'as même pas terminé ton café. -Une autre fois incha Allah. Nous nous retrouverons sûrement autour d'un autre café dans les prochains jours. Racim se lève à son tour et suit sa mère. En passant près de Narimène, il frôle son bras et murmure. -Je t'appellerai ce soir vers 21h. Elle ne répondit pas et se contente de s'écarter pour lui céder le passage. Slimane lui serre longuement la main. -Va en paix mon fils, et ne pense à rien. Si Dieu veut réunir nos deux familles, rien n'empêchera ce mariage, sinon, dis-toi que nous resterons toujours de bons voisins. -Merci Ammi Slimane. Noria qui avait suivi Keltoum jusqu'au seuil de la porte renchérit : -J'espère que nous allons bientôt vous revoir. -Incha Allah. Incha Allah. Un fois Racim et sa mère partis, Noria se tourne vers son mari. -Slimane. Si nous ratons ce garçon, nous sommes perdus. Il a l'air d'être quelqu'un de bien. Un homme comme il faut pour Narimène. Le vieil homme hoche la tête. -Je l'ai bien apprécié. Mais ne tente pas de brûler les étapes. Rappelle-toi donc ce qui s'est passé. Elle se rembrunit. -S'il te plaît, oublie ce mauvais passage. Tu sais bien que je ne voulais que le bonheur de notre fille. -Oui. C'est ce que tu dis à chaque fois. -Chut. Ne rajoute rien. Narimène risque de nous entendre. Elle avait l'air tellement heureuse de voir qu'enfin un beau prince se présentait à elle. (À suivre) Y. H.