La solution pour la sortie de crise réside dans la transition démocratique et non dans le prix du baril de pétrole, a affirmé, hier, Abderrezak Makri, premier responsable du Mouvement de la société pour la paix (MSP), lors d'un regroupement de ses militants à l'hôtel Le Rocher de Boumerdès. "Seule une transition démocratique véritable pourra sauver le pays de cette situation extrêmement difficile et lui éviter une explosion sociale et non le pétrole", souligne M. Makri, en faisant allusion à l'accord sur la réduction de la production de pétrole intervenu à Alger. "Certes ce résultat honore notre diplomatie, mais le problème de fond demeure car, comme le disent tous les spécialistes, ni cet accord ni un autre ne régleront les problèmes du pays puisque les prix ne dépasseront pas, dans tous les cas de figure, les 50 dollars." Et d'ajouter : "L'Algérie qui a toujours fonctionné avec un baril à 120 dollars, doit, désormais, compter sur d'autres ressources et sur d'autres richesses qui ne pourront être créées et bien gérées qu'avec la démocratie et la bonne gouvernance." Pour M. Makri, c'est cette mauvaise gouvernance qui a conduit le pays à cette situation et qui, si elle continue, risque de produire des tensions sociales susceptibles de mettre le pays en danger. Le chef du MSP insiste sur la nécessité d'opérer des changements avec l'instauration d'une transition démocratique qui ne pourra intervenir, selon lui, qu'avec des changements dans les équilibres des forces. "Actuellement nous menons une guérilla politique pacifique contre un pouvoir qui use de tous les moyens pour nous décourager, mais nous n'abdiquerons pas et nous continuerons à résister politiquement et pacifiquement jusqu'à produire un changement de rapport de force, car nous sommes contre toute forme de confrontation qui risque de générer de la violence", a-t-il expliqué. Sur les prochaines élections, M. Makri se dit pessimiste quant à leur transparence, "mais elles nous permettront de connaître les vraies intentions du pouvoir et ses objectifs". "Ces élections seront un indicateur pour jauger les intentions et les objectifs du pouvoir. Nous souhaitons que le pouvoir se rationalise et laisse l'urne arbitrer la compétition politique lors des prochaines élections dans l'intérêt suprême du pays." M. T.