La commission de discipline de la LFP est en train de faire dans la politique du deux poids, deux mesures, sinon comment expliquer la simple mise en garde infligée hier aux trois présidents de clubs, Hannachi, Hamar et Ghrib, (voir Liberté d'hier) alors qu'ils encouraient en principe une sanction d'au moins un mois suite à leurs déclarations où ils avaient directement mis en cause les instances du football. Pourquoi ce traitement de faveur ? La LFP craint-elle les grosses cylindrées de la Ligue 1, en l'occurrence JSK, MCA et ESS ? La crédibilité de cette instance passe impérativement par l'application du code disciplinaire dans toute sa rigueur sans aucun parti-pris. La CD a failli à ses obligations en ouvrant une brèche qui risque de la désavouer davantage auprès de l'opinion sportive. D'autres présidents de club ont été suspendus pour une longue période pour les mêmes motifs, à l'instar du président du PAC, Kheiredine Zetchi, qui a été sanctionné par la CD de la LFP à six mois de suspension dont trois avec sursis et 200 000 DA d'amende, et ce, pour avoir critiqué le président de la LFP, lui reprochant de s'être opposé à la domiciliation de son équipe au stade du 20-Août, et ce malgré l'aval de l'APC. Le président du CR Belouizdad, Rédha Malek, a été convoqué par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel pour répondre de ses déclarations faites au sujet de la non désignation de son équipe par la Fédération algérienne de football (FAF) pour participer à la prochaine Coupe arabe des clubs. Il avait même eu droit à un communiqué virulent de la FAF qui l'avait poussé dans un premier temps à démissionner de la présidence du CRB pour, dit-il "manque de respect manifeste à son égard de la part de la FAF." Medouar Abdelkrim, le premier responsable, de l'ASO, a été suspendu la saison passée pour un 1 an dont six mois avec sursis et 150 000 DA d'amende pour avoir pénétré sur le terrain sans autorisation. L'ex-manager général de l'USMH, Kamel Benabdellah, a été également suspendu pour un mois et une amende de 30 000 DA, à cause des incidents ayant émaillé cette même rencontre de son équipe face à l'ASO Chlef. De son côté, le président de l'OM, Mahfoud Boukhelkhal, a écopé d'un mois de suspension suite au comportement déplacé qu'il a eu pendant la 22e journée de Ligue 2 disputée le 6 mars. Pour sa part, le président de l'ESM Koléa (Ligue 2), Abdelkrim Azzedine, a écopé de 6 mois de suspension dont 3 avec sursis lors de la rencontre entre l'ESM Koléa et le MC Saida (1-1). Ces exemples démontrent qu'au niveau de cette juridiction disciplinaire, il y a beaucoup de choses à revoir. Rachid Abbad