Le gouvernement malien a exprimé sa "tristesse" après la mort "accidentelle" dans une explosion du chef militaire de l'ex-rébellion à Kidal (Nord-est). La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) a dénoncé dimanche un "assassinat odieux incontestablement prémédité", affirmant que l'explosif avait été placé sur le véhicule de cheikh Ag Aoussa pendant qu'il assistait samedi à une réunion au camp de la mission de l'ONU (Minusma) à Kidal. Dans un communiqué diffusé dans la nuit de dimanche à hier, le gouvernement dit avoir "appris avec tristesse la mort accidentelle" d'Ag Aoussa, "un des leaders des mouvements signataires de l'Accord de paix au Mali", ajoutant que son véhicule "aurait sauté sur un engin explosif improvisé". Dans une tentative de désamorcer les tensions et de prévenir une reprise des hostilités entre groupes armés signataires de l'accord de paix, la Minusma a appelé dimanche "à une action rapide pour que les auteurs de cette attaque soient identifiés et répondent de leurs actes devant la justice". Cheikh Ag Aoussa était le numéro deux du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), formé en grande partie d'anciens membres du groupe terroriste Ansar Dine, dirigé par Iyad Ag Ghaly. Il a ensuite rejoint le HCUA. R. I./Agences