Concernant les similitudes entre le projet européen Erasmus et celui de 2521, M. Boufrikha admettra que son projet "s'inspire dans les grandes lignes" de celui d'Erasmus, lequel permet de renforcer les compétences de tous, pour une meilleure employabilité, de soutenir l'innovation parmi des établissements et organismes d'éducation et de formation au sein de l'Union européenne. Devant l'échec politique manifeste de l'édification d'un Maghreb uni, des associations culturelles, environnementales et citoyennes prennent le relais et prônent un Maghreb des peuples. C'est dans cette optique que le Projet 2521 a vu le jour, en collaboration avec cinq associations issues des pays maghrébins, dont l'association environnementale Agir. Cette dernière a organisé, hier, au Centre des loisirs scientifiques (CLS) Djaâfar-Sidhoum, de Bouira, une journée explicative sur le Projet 2521. La première question qui vient à l'esprit : que signifie 2521 ? Selon Anis Boufrikha, fondateur du réseau de l'association internationale "Nous aimons" et fondateur et président de la division tunisienne "Nous aimons Sousse", c'est tout simplement la distance qui sépare la capitale libyenne (Tripoli) de celle du Maroc (Rabat). S'agissant des principaux objectifs de ce projet, Amine Limam, chargé de communication auprès de l'association Agir, expliquera qu'il vise l'intégration des pays du Maghreb à travers le plaidoyer en faveur de la coopération dans le domaine de la jeunesse et de la mobilité juvénile dans la région. "Pour ce faire, nous avons mis en place un ensemble d'activités, de structures diverses et on impliquera directement les institutions", a-t-il souligné. Pour sa part, Anis Boufrikha indiquera que les objectifs spécifiques de ce projet sont : l'établissement d'une structure régionale représentant la jeunesse et capable de plaidoyer dans la région et la définition de programmes et propositions concrets, afin d'améliorer la mobilité des jeunes dans la région. Le même intervenant détaillera ce projet fédérateur en soulignant qu'il se base sur l'éducation supérieure, l'économie et l'emploi, ainsi que la culture. "La vision du projet est inspirée par les valeurs communes de la région du Maghreb", enchaînera Amine Limam. Et d'ajouter : "Il est opportun d'améliorer et de faciliter la mobilité des jeunes dans la région du Maghreb, principalement dans les secteurs liés à l'éducation, à la culture, à l'employabilité et à l'entrepreneuriat. Les jeunes Maghrébins veulent jouer un rôle actif au sein de leur société et dans leur région." Interrogé sur les similitudes entre le projet européen Erasmus et celui de 2521, M. Boufrikha admettra que son projet "s'inspire dans les grandes lignes" de celui d'Erasmus, lequel permet de renforcer les compétences de tous, pour une meilleure employabilité, de soutenir l'innovation parmi des établissements et organismes d'éducation et de formation au sein de l'Union européenne. D'ailleurs, cette dernière finance en grande partie les activités du Projet 2521. Enfin et répondant à la question de savoir si ce projet a pour ambition de combler les lacunes, voire le vide de la "mort-née" Union du Maghreb arabe (UMA), les deux intervenants se sont dit "optimistes, mais réalistes". "Nous sommes conscients que l'UMA est bloquée par des différends politiques, néanmoins, notre objectif est de bâtir un Maghreb des peuples, qui, nous sommes convaincus, a dépassé ces litiges depuis longtemps", ont-ils conclu. R. B.