L'association «Agir» pour le développement et l'épanouissement de la jeunesse, de droit algérien, qui se veut citoyenne et démocratique et qui a eu à son actif, depuis sa création en 2010, plusieurs activités entrant dans le cadre du soutien et l'épanouissement de la jeunesse à travers plusieurs projets organisés en Algérie mais aussi dans d'autres pays, et en partenariat avec une autre association tout aussi ambitieuse, «We love Sousse», de droit tunisien, et agissant au profit des jeunes et de la citoyenneté, ont lancé depuis avril dernier le projet fort ambitieux à l'endroit des jeunes des quatre pays du Maghreb, la Libye, la Tunisie, l'Algérie et le Maroc, et intitulé «Project 2521». Ce vendredi, au niveau de la salle des conférences du centre scientifique Sidhoum-Djaâfar de Bouira, les présidents de ces deux associations, à savoir Boufrikha Anis de Tunisie et Amine Limam d'Algérie, ont animé une conférence de presse durant laquelle ils ont expliqué leur vision pour ce projet fort ambitieux qui vise une intégration maghrébine pour les jeunes âgés entre 18 et 35 ans. Ainsi, l'objectif de «Project 2521» est de soutenir l'intégration des pays du Maghreb à travers le plaidoyer en faveur de la coopération dans le domaine de la jeunesse et de la mobilité juvénile dans la région. Le programme vise à définir et mettre en place des programmes concrets pour améliorer cette intégration en se concentrant sur la mobilité des étudiants et les chercheurs et cela concernera le premier axe de ce partenariat entre ces deux associations qui travaillent également avec des associations du Maroc et de la Libye ; ensuite la mobilité des artistes dans le cadre des échanges et des initiatives culturels et cinématographiques, et cela constitue le deuxième axe de ce partenariat et enfin, le troisième axe, concernera l'entrepreneuriat social. Lors de son intervention, le président de l'association «Agir», rappelle que les artistes, en général considérés à juste titre comme des catalyseurs des changements sociaux, participent dans le traitement des questions sociales, politiques et économiques d'un pays. Les amener à travailler ensemble dans cet espace commun permettra à coup sûr l'intégration maghrébine. De même pour la mobilité estudiantine et académique qui reste jusque-là très timide. Encourager cette mobilité à travers ce créneau, dans le cadre de «Project 2521», permettra aux jeunes étudiants dans le cadre de leurs études et leurs recherches, d'apprendre à réfléchir au-delà de leurs perceptions nationales, en s'ouvrant à leurs voisins du Maghreb. Enfin, le troisième volet, tout aussi important, est celui de l'entrepreneuriat social et la mobilité maghrébine. «Project 2521 » se propose d'aider et de soutenir toute initiative qui aiderait à la conduite au changement dans un pays. Les créations innovatrices répondent à des besoins sociaux et bousculent des situations figées et ce, pour le bien de la société maghrébine. Le jumelage et le partenariat social des entreprises deviennent un besoin vital des jeunes entrepreneurs sociaux du Maghreb face à la compétitivité mondiale. En somme, comme l'expliquera également lors de son intervention Anis Boufrikha, l'objectif de «Project 2521» est «de soutenir l'intégration des pays du Maghreb à travers le développement des dynamiques de coopération et de mobilité des jeunes dans la région du Maghreb». «Un Maghreb des peuples» comme le précisera Limam Amine en réponse à un journaliste qui insistait sur cette problématique identitaire qui a toujours faussé cette appellation exclusive de la véritable identité de cet espace qui est plus méditerranéen, plus nord-africain, amazigh mais, pas arabe. Le projet «Project 2521» dont la dénomination et surtout le chiffre 2521 est la distance existante entre Tripoli et Rabat par voie terrestre en passant bien entendu par Tunis et Alger, est financé par l'Union européenne comme a tenu à le signaler Amine Limam qui a insisté sur cet aspect original ; à savoir que jusque-là, ce sont souvent des Européens qui viennent au Maghreb pour former et rassembler autour de projets communs des citoyens issus de pays du Maghreb ; alors que dorénavant et avec un tel projet, «Project 2521», ce sera désormais des jeunes et des cadres issus de ces mêmes pays qui se réunissent et qui essayent de se comprendre et d'aider à l'intégration régionale. Une ambition semblable à celle réalisée par des citoyens européens issus de divers pays autour de leur projet citoyen, «Erasmus», ouvert certes uniquement aux étudiants et aux enseignants universitaires mais qui a permis une intégration européenne et des échanges, depuis sa création en 1987, à pas moins de 3 millions d'étudiants issus des 28 pays membres de l'Union européenne.