Résumé : Keltoum contacte son fils et le sermonne pour son silence. Racim la rassure. Il était heureux auprès de Narimène et cette dernière n'était pas en reste. En riant, il avoue à son épouse que, pour sa mère, il était toujours un petit garçon. La semaine tirait à sa fin. Racim pense déjà à ses affaires. Il avait appelé ses collaborateurs pour prendre le pouls de la machine administrative, et est rassuré de savoir que, même durant son absence, les affaires n'avaient pas stagné. -Alors ? Tu dois absolument reprendre le boulot juste après le week-end ?, lui demande Narimène qui avait suivi sa conversation. -Oui, ma chérie. Je dois m'occuper de quelques transactions. Une fois le trimestre bouclé, je pourrais souffler. Nous pourrions alors nous esquiver quelque part pour continuer notre lune de miel. Elle rit. -Une lune de miel ne s'interrompt pas, Racim. -Désolée ma chérie, mais je ne pouvais faire mieux. Tu es déçue ? Elle secoue ses boucles. -Mais non. Je ne suis pas du tout déçue. Par contre, j'aurais aimé que tu te reposes davantage. -Hélas ! Le repos pour moi n'est pas toujours au rendez-vous. On peut m'appeler à tout bout de champ pour un travail urgent. Il s'approche de son bureau et prend quelques documents. -Regarde. Je dois étudier tous ces dossiers. Les clients n'aiment pas trop attendre. Ils veulent tous des réponses à leurs propositions dans les meilleurs délais. Si je reste trop longtemps absent de mon bureau, les choses risquent de se corser, et je pourrais perdre des marchés, ce qui influerait sur mon chiffre d'affaires et pourrait même nuire à ma réputation. Narimène lui tapote l'épaule. -Je vois que tu prends à cœur ton travail. Tu es un homme sage et perspicace, Racim. C'est le secret de ta réussite. -On peut le dire. Maintenant que tu es là, je sais qu'à mon retour, malgré une journée chargée, je pourrais te retrouver pour me détendre et te raconter mes petites misères. -Je serai toujours là pour t'accueillir. Je voulais te proposer justement quelque chose. -Oui ? -Je ne sais pas comment tu vas réagir, mais je pensais me mettre moi aussi au boulot. -Ah ! Elle hoche la tête. -Oui. Je veux travailler. Il s'approche d'elle et lui relève le menton. -Je n'y vois aucun inconvénient. Seulement, il faut que tu saches que si c'est pour te sentir financièrement indépendante, je suis là pour te permettre de mener une vie de rêve. Rien ne te manquera, et tous tes désirs seront exaucés. Elle secoue la tête. -Je te pensais plus intelligent que ça. Je voulais juste te proposer mon aide, Racim. -Tu veux m'aider ? -Oui. Dans ton boulot, dans tes projets... Il rit. -C'est gentil de ta part, mais je ne vois pas ce que la femme d'un patron pourrait faire dans une entreprise. -Le seconder, le mettre à l'aise, préparer son travail, prévoir ses rendez-vous. Racim s'étonne. -Comment connais-tu tout ce programme ? Elle hausse les épaules. -Lorsque je préparais mes examens de fin de cycle, j'ai effectué quelques stages dans des entreprises publiques. Certes, je suis une littéraire, mais j'ai tout de même un niveau qui me permet de m'adapter aux travaux administratifs sans difficultés. Si cela peut te rassurer, je manipule bien un ordinateur, et j'ai des notions de comptabilité. (À suivre) Y. H.