Résumé : Racim était confus. Il avait dormi comme une marmotte une bonne partie de la journée. Narimène le rassure. Il devrait penser à profiter de ses vacances et se reposer davantage. Il lui parle un peu de la famille. Jeune veuve, sa mère avait souffert. Son père avait trouvé la mort dans un accident de la circulation. Il acquiesce. -Oui. C'est ça. Mon père conduisait trop vite sur l'autoroute. Il a perdu le contrôle de son véhicule et a heurté un poteau électrique. -Il est mort sur le coup ? Racim sentit une révolte gronder en lui. -Il était ivre. Il était ivre mort. Il avait dilapidé sa fortune dans les bars et auprès des femmes de mœurs légères. C'était un homme irresponsable. Racim soupire et attire sa femme contre lui. -Je ne devrais pas te farcir le crâne avec ces histoires de famille. Elle hausse les épaules. -Je ne suis plus une étrangère. Je dois connaître tout ce qui touche de près la famille. Ton père avait peut-être de sérieux problèmes pour se laisser ainsi aller à la boisson et à d'autres vices. -Il avait des dettes. Des dettes contractées suite à des parties de jeux de hasard. Il avait tout hypothéqué. Tout ou presque. Nous étions heureux de constater qu'il n'avait pas touché à l'appartement et aux bijoux de ma mère. Pour le reste, je veux dire l'entreprise, les véhicules, l'argent, tout était déjà parti. Le vibreur de son portable l'interrompt. C'était Keltoum qui appelait. Sans lui laisser le temps de placer un mot, elle le sermonne. -Alors fiston ?! Tu oublies déjà ta pauvre mère ? Cela fait deux jours que je n'ai pas eu de tes nouvelles. Comment cela va-t-il pour toi et Narimène. ? Il soupire. -Cela va bien maman. -Ah ! C'est tout ? -C'est tout. Que veux-tu que je te dise. Nous sommes sortis hier pour la journée, et nous nous apprêtons à faire la même chose aujourd'hui. Narimène est heureuse d'être avec moi et dans la famille. -Et toi ? Tu es heureux mon fils ? -Oui. Oui, bien sûr. Je suis heureux d'avoir une épouse comme Narimène. -À la bonne heure. Tu n'oublieras pas de lui montrer l'album de famille. Elle doit tout connaître sur nous. -Nous étions justement en train de parler de notre famille. Elle est déjà très impressionnée. -Bien. Pense tout de même à me contacter de temps à autre. Je n'aime pas rester sans nouvelles, tu le sais bien. -D'accord, maman. Repose-toi et surtout ne t'inquiète pas pour moi... Pour nous. Il raccroche et se tourne vers Narimène. -Pour ma mère, je suis toujours un petit garçon. -Et pour moi ? Il se penche et l'embrasse sur la joue. -Pour toi, je suis ce prince que tu attendais depuis si longtemps, et qui est venu t'arracher depuis deux jours à la triste existence que tu menais chez tes parents. Elle se serre contre lui et il lui entoure les épaules. -Narimène, depuis que tu es entrée dans ma vie, je suis libéré de mes démons. -Je pourrais dire la même chose de toi Racim. Il lui sourit et relève une mèche qui se promenait sur son visage. -Nous nous complétons dans notre bonheur, ma chérie. (À suivre) Y. H.