Résumé : Après avoir pris quelques jours de congé, le jeune couple reprend le travail. Malgré la désapprobation de Keltoum, Narimène tenait à seconder son mari dans ses projets et l'épaulait efficacement dans son travail. Un jour, elle s'aperçoit qu'elle était enceinte. D'abord surpris, puis se rendant compte qu'il allait devenir père, Racim laisse éclater sa joie. Keltoum ne tenait plus en place. Depuis le temps qu'elle caressait le rêve de devenir grand-mère, la voici enfin comblée. Dieu a entendu ses prières, et dans quelques mois, un enfant viendra égayer le foyer. L'heureuse attente paraîtra une éternité. Enfin par un matin d'hiver, Narimène mettra au monde un petit garçon qu'on prénommera Choukri. Racim s'empresse d'aller inscrire son fils à la marie du quartier. Pour cela, il se fera accompagner par Slimane, son beau-père. Ce dernier pouvait enfin dormir sur ses deux oreilles quant à l'avenir de sa fille. Malgré le bonheur qu'elle affichait, les démons du passé ne voulaient pas le lâcher. Il appréhendait une seconde déception, ce qui à coup sûr aurait pu l'anéantir à jamais. Mais maintenant, il pouvait soupirer d'aise. Tout est bien qui finit bien. La venue d'un enfant renforce toujours l'union d'un couple. Il savait aussi que Racim n'était pas un homme qui badinait avec le bien-être familial, et ne cessait de remercier le Très-Haut de l'avoir mis sur le chemin de Narimène. Elle ne pouvait tomber sur un meilleur parti. Pour la circonstance, la vieille Keltoum organisera une grande fête. On mange, on danse, on s'amuse, on félicite la jeune maman, et on admire le petit ange qui assurait la descendance de la famille. La joie se lisait sur les visages, et aucun nuage ne vint ternir ce bonheur des mois durant. Une fois remise de ses couches, Narimène reprend son travail au grand dam de sa belle mère. Cependant, comme elle tenait elle-même à s'occuper du bébé, elle ne pouvait empêcher sa belle-fille de renouer avec son quotidien professionnel. Racim augmente plusieurs fois son chiffre d'affaires et pense à investir dans un autre créneau. Il sait maintenant qu'il peut compter sur son épouse, pour mener à bien tous ses projets. Pour cela, il lui propose la gérance d'une agence d'import-export. Narimène, un peu surprise, demande un temps de réflexion. Elle ne voulait pas délaisser son fils ni décevoir son mari. Mais tenace, Racim revient à la charge et lui assure qu'elle pourra disposer de son temps, à condition d'établir son programme journalier et d'organiser son planning. Il avait déjà pensé à l'acquisition d'un local commercial qu'il transforme en bureaux administratifs. Il recrute un comptable, une secrétaire et les assiste lui-même pour un temps. Le tout baignait donc dans l'huile. Narimène finit par accéder à ses désirs pour gérer cette agence. Au bout de quelques semaines, elle devint experte dans la gestion de son créneau. Elle avait créé un cercle de relations commerciales avec les commerçants, les importateurs tous azimuts et les exportateurs. Elle se dit qu'enfin de compte, il suffisait souvent d'avoir des idées et du courage pour lancer des projets qu'on croyait inaccessibles. L'argent affluait, Choukri grandissait et le couple Racim et Narimène s'épanouissait. Le bonheur planait sur la famille. Rien ne manquait à l'appel. Le petit Choukri allait sur ses trois ans maintenant. C'est un adorable petit garçon qui courait à travers la maison, jouait, criait et mettait ses parents au défi pour le rattraper. L'été arrive. Les vacances aussi. Narimène propose à Racim de prendre quelques jours de congé. Ils méritaient tous les deux de souffler, et Keltoum aussi. Mais cette dernière refuse de les accompagner au cottage qu'ils venaient de louer au bord de la mer. Elle avait plutôt prévu de passer quelques jours dans un centre de thalassothérapie avec sa sœur. Chose dite, chose faite. Une fois cette dernière partie, le jeune couple prend la route du littoral. Les plages s'étendaient à perte de vue. Racim avait choisi un endroit peu fréquenté pour profiter d'un repos bien mérité. Narimène avait emporté son ordinateur portable pour écrire et renouer avec sa passion poétique. Cela faisait des lustres qu'elle ne pensait plus à étaler des vers ou à jouer avec la rime. Choukri courait sur la plage, et Racim lisait son journal. Elle tente d'engager une conversation avec lui, mais dut battre en retraite. Son mari n'avait apparemment pas envie de délier sa langue. Une fois terminée la lecture des articles qui peuvent l'intéresser, il se tournera vers sa passion : les mots croisés. (À suivre) Y. H.