Résumé : La semaine passe, Racim pense déjà à reprendre son boulot. Il explique à Narimène qu'il devrait faire face à des négociations commerciales qui ne pouvaient attendre. Cette dernière lui propose son aide. Elle avait assez d'expérience dans l'administration et savait manipuler un ordinateur. Il sourit. -C'est formidable. Je veux bien te donner du boulot, mais dans un premier temps tu feras le travail ici même, à la maison. Ne prends pas la chose du mauvais côté. Je veux juste que ma mère comprenne que tu veux réellement m'épauler. Elle sera scandalisée si, du jour au lendemain, je te prends déjà en otage au bureau. Elle acquiesce. -Ok. Je reste à la maison dans un premier temps. Je vais m'occuper de tes dossiers les plus urgents. Tu n'as qu'à me mettre au flair. Cela te permettra aussi de couper court avec tes nuits blanches et tes longues veillées devant ton ordinateur. Racim sourit et lui entoure les épaules. -Je ne sais pas si on peut tomber tous les jours sur des femmes telles que toi, mais je peux m'estimer comblé en la matière. -Ne t'empresse pas de tirer des conclusions, tu ne connais pas encore mon côté obscur. -Alors montre-le-moi. Elle rit. -Pour le moment, il est désactivé. -Alors, qu'il le reste pour toujours. Ils rirent et elle s'approche de lui pour arranger sa cravate. -Je tenterai tout pour te rendre heureux. -Moi aussi Narimène. J'ai justement pensé à t'offrir ceci pour commencer. Il ouvre le tiroir de sa commode et en sort un écrin qu'il lui tend. -Tiens. Ouvre, et dis-moi si j'ai bon goût. Elle prend l'écrin et l'ouvre. Ses yeux s'agrandirent à la vue de la jolie chaîne en or, surmontée d'un joli pendentif. -Oh ! Elle est magnifique. Tu n'aurais pas dû. Tu m'a déjà beaucoup offert, Racim. Il s'approche d'elle et lui met la chaîne autour du cou. -Rien n'est trop beau pour toi, ma puce. Depuis que tu es entrée dans ma vie, tu m'as redonné le goût de vivre, et tous les aléas du passé ne sont plus qu'un lointain souvenir. Elle se retourne vers lui, la main sur sa chaîne. -Je ne sais pas si le destin a fait des siennes, mais si c'est le cas, il a bien fait ses jeux cette fois-ci. Moi aussi je me morfondais dans ma solitude. J'ai refusé des prétendants prétentieux et sans ambition. Lorsque je t'ai vu pour la première fois, j'ai eu un pressentiment. Quelque chose me disait que nous allons faire un long chemin ensemble Elle soupire. -J'espère que nous saurons faire de notre couple une paire solide et unie qui affrontera toutes les tempêtes. Il la prend dans ses bras. -Je n'en doute pas, Narimène. Nous sommes tous les deux conscients d'une réalité qui ne se manifeste pas toujours sous de bons auspices. La vie ne fait pas de cadeau, et si elle offre un moment de bonheur de temps à autre, il faut savoir le savourer. Le week-end passe. Racim reprend son travail. Keltoum revient deux jours plus tard. Elle est contente de retrouver son chez-soi et Narimène. La vie reprend son cours normal pour tout le monde. Les affaires marchaient bien. Fidèle à sa promesse, Racim prend quelques jours de congé et propose à sa jeune épouse un petit voyage en Europe. Les vacances passent en flèche. Dès son retour, Racim replonge dans son boulot. Il n'a plus trop de temps à consacrer à Narimène qui, compréhensive, tente de l'aider de son mieux. C'était elle qui s'occupait des dossiers les plus importants, triait le courrier, revoyait quelques bilans comptables et faisait la saisie des documents confidentiels ou urgents. Bien sûr, elle ne se rendait pas au bureau très souvent et effectuait toutes ces tâches à la maison. Keltoum n'était pas d'accord sur ce point. Elle reproche d'abord à son fils de trop "encombrer" sa femme avec des travaux administratifs qui devraient se faire au bureau. Mais Narimène la rassure. Elle voulait se sentir utile et aider son mari. Keltoum n'était pas convaincue. Une épouse devrait plutôt s'occuper du bien-être de son époux. Racim a déjà mené la barque à bon port, et maintenant qu'il est marié, il doit plutôt penser à réorganiser son temps au lieu de prolonger ses heures au bureau et rentrer tard pour donner encore du travail à sa jeune femme. S'ils continuent sur cette lancée, leur couple ne tiendra pas longtemps. La jeune femme pourtant trouvait son compte dans l'aide qu'elle portait à son mari. Elle se sentait utile et aimait voir son époux heureux de la savoir à la hauteur de ses ambitions. D'ailleurs, comme elle était intelligente et très perspicace dans ses prérogatives, elle le conseillait et le secondait dans des tâches, qui sans elles auraient pu s'avérer plus délicates. La vie poursuit son train-train. Un jour, Narimène constate qu'elle était enceinte et s'empresse d'annoncer cette nouvelle à son mari. (À suivre) Y. H.