Résumé : Amel est fortement surprise de rencontrer Ramzi. Le fils de sa compagne de voyage est un jeune pilote d'avion. Ce dernier plaisante un moment avec elle. Au moment de la quitter, la vieille dame insiste pour déposer la jeune femme à sa destination. Ramzi remet sa casquette et s'empare des bagages de sa mère, tandis que cette dernière prenait le bras d'Amel. - Venez ma file, nous allons vous déposer. - Merci. Je préfère vous laisser avec votre fils. Vous avez sûrement des choses à vous raconter. Et je vois qu'il y a des taxis dans les environs. Je vais... - Il n'est pas question pour vous de prendre un taxi, ma fille. Mon fils est véhiculé, et puis il y a peut-être mon gendre aussi qui nous attend dehors. - Non. Mustapha n'a pas pu venir. Il est un peu pris aujourd'hui, lance Ramzi, qui se dirigeait au parking. J'espère que vous n'avez pas la phobie des véhicules aussi, dit-il en adressant à Amel, toujours ce sourire à damner un saint. Je plaisante bien sûr. C'était juste pour vous détendre, poursuit-il en la voyant froncer les sourcils. Venez. Nous allons vous déposer où vous voudrez. Et avec grand plaisir. Tel un robot, Amel qui ne savait plus quoi faire suivit le jeune pilote et sa mère. Elle n'avait même pas jugé opportun de demander son nom à cette dernière, et trouve vraiment la situation des plus exaltantes. Toutes les deux se retrouvèrent bientôt à l'intérieur du luxueux véhicule de Ramzi. La jeune femme se pince fortement pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas, et qu'elle était réellement assise à côté d'un jeune homme aussi beau qu'un prince, et dont il y a à peine deux heures elle ne soupçonnait même pas l'existence. Ce dernier démarre en manœuvrant d'une main experte. Et comment ! Cet homme est pilote d'avion, se dit-elle en se pinçant encore bien fort. La vie cache parfois un tas de surprises ! - Vous vous rendez où exactement, mademoiselle ? La question du jeune homme la tire de ses méditations. - À l'hôtel H, non loin du centre-ville. - Quoi ? Vous habitez dans un hôtel ? Amel rougit avant de répondre. - Non, je n'y habite pas, je dois passer trois jours à Constantine. Et... - Elle est en mission de travail, intervient la vieille dame qui s'était le plus normalement du monde installée sur le siège arrière, et suivait la conversation. - Ah, je comprends mieux. Tout comme moi alors, vous êtes en mission. - Vous ? - Oui, je suis en mission moi aussi (il fronce les sourcils et lui jette un regard moqueur derrière ses lunettes solaires). Cela semble vous surprendre, mademoiselle. - Non. Oh non !, s'exclame-t-elle, en cherchant ses mots. Je... Elle se rendit compte que l'homme la troublait, et rougit avant de reprendre : - Non. Je pensais que vous travailliez à l'aéroport de Constantine. - Je travaille dans tous les aéroports du monde, lance-t-il, taquin. - Cela va de soi. C'est vraiment idiot de ma part. Je devrais comprendre qu'un pilote d'avion ne reste pas trop longtemps au même endroit. - Je suis aussi volage qu'un oiseau. Il remarque sa rougeur et se met à rire avant de lancer d'une voix plus calme. - Je suis attaché bien entendu à l'aéroport d'Alger. Mais je suis souvent en déplacement dans les aéroports de l'intérieur du pays, où j'assure plusieurs fois par semaine des vols internationaux. Cela dure depuis plus de 5 ans maintenant. (À suivre) Y. H.