La section syndicale du Snapap, relevant du secteur de la Direction de la jeunesse et des sports de Bouira, tire à boulets rouges sur le premier responsable du secteur en l'accusant notamment de "mauvaise gestion" et de "défaillance", tout en réclamant une commission d'enquête ministérielle afin de faire toute la lumière sur les "dérives" du DJS. Hier, ces syndicalistes ont organisé un mouvement de protestation devant le siège de la DJS pour dénoncer, selon eux, le "mutisme" de la tutelle sur la présumée mauvaise gestion du directeur de la jeunesse et des sports, notamment le dossier des œuvres sociales. Les protestataires affirment que le secteur de la jeunesse et des sports à Bouira est géré comme une "boîte privée", où le directeur ainsi que son proche entourage feraient, selon les représentants du Snapap, "la pluie et le beau temps" aux dépens des fonctionnaires. Ainsi, dans une correspondance adressée au ministère de tutelle et datée du 1er juin 2016, dont une copie nous a été remise, les syndicalistes avaient déjà alerté le MJS, El-Hadi Ould Ali, sur ce qu'ils ont qualifié de "graves dysfonctionnements" au sein de la DJS. En effet, concernant le dossier des œuvres sociales, les manifestants indiquent qu'ils n'ont nullement bénéficié des avantages qui leur reviennent de droit étant donné qu'ils sont à jour dans leurs cotisations. Pis encore, ils affirment qu'ils n'ont pas vu le moindre sou depuis plus de six ans. "Où est passé l'argent des œuvres sociales ? Qui profite des voyages et autres avantages ? On se le demande. Une chose est certaine en tout cas, les travailleurs et les cadres de la DJS n'ont jamais profité de ces avantages", déclare M. Djaâdi Djamel le coordinateur du Snapap. Selon lui, les diverses primes, notamment celles de l'Aïd et du rendement collectif, n'ont jamais été versées dans les temps. "Avec ce directeur, il faut continuellement se battre pour arracher ses droits. Cela fait des années que ce manège dure et il est temps que le ministère prenne ses responsabilités et mette fin aux agissements de ce monsieur et de son entourage", dira M. Djaâdi. Autre problème soulevé par ces fonctionnaires en colère, est celui lié au "gel" des promotions et à la "marginalisation" des cadres de la DJS. "L'ensemble de nos cadres honnêtes est mis au placard par ce directeur, qui n'hésite pas à encourager la médiocrité comme seul et unique critère de promotion", s'insurgera un autre syndicaliste. RAMDANE B.