L'Etablissement hospitalier spécialisé en rééducation fonctionnelle (EHS) d'Il-Maten, dans la wilaya de Béjaïa, fait face, depuis mercredi dernier, à une grève cyclique de deux jours de son personnel. Une protestation du personnel dudit établissement initiée par les deux syndicats : le Snapap et le Snapsy, et le collectif des travailleurs pour contester la réintégration de l'ancien directeur, déjà démis de ses fonctions en avril 2014, suite à sa gestion "catastrophique". Les deux syndicats et le collectif des travailleurs ont décidé de recourir à ce débrayage de deux jours par semaine après leur préavis de grève, déposé le 20 octobre dernier, resté sans réponse de la part de leur tutelle ministérielle. "La section syndicale Snapap et le collectif des travailleurs de l'EHS d'Il-Maten lancent un préavis de grève suite au retour inattendu de l'ex-directeur, Sid Mohand-Arezki, par décision du ministre de la Santé", lit-on dans le préavis de grève commun du Snapap et du collectif des travailleurs de l'établissement en question. Une action de protestation à laquelle a fini par adhérer la section syndicale du Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) de l'établissement. "Suite au préavis de grève lancé par le Snapap, le Snapsy et le collectif des travailleurs de l'EHS d'Il-Maten, l'ensemble des travailleurs a suivi les deux jours de grève (mercredi et jeudi derniers) où le taux de suivi a été de 95%", selon le communiqué commun des organisateurs de ce débrayage. "Le collectif des travailleurs et les syndicats vont suivre le mot d'ordre de grève de deux jours par semaine pour un délai d'un mois, et à partir de cette échéance, et s'il n'y a pas de réponse à notre revendication, nous entamerons une grève illimitée", menacent les initiateurs de ce mouvement. Dans une requête adressée au ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière par le collectif des travailleurs de l'EHS d'Il-Maten en date du 18 octobre dernier, soit avant le recours à la grève, celui-ci rappelle au ministre "le caractère récidivant de ce directeur déjà démis de ses fonctions de directeur à plusieurs reprises, à Tizi Ouzou, ensuite dans notre établissement et à l'établissement de toxicologie où il a été détaché entre-temps". C'est donc devant "la sourde d'oreille" de sa tutelle ministérielle que le personnel de l'établissement a décidé de passer la vitesse supérieure en déclenchant un mouvement de grève cyclique de deux jours par semaine avant celui d'une grève illimitée. Le collectif des travailleurs menace même, dans sa requête, de démission collective du personnel si jamais leur revendication n'est pas satisfaite. Affaire à suivre. L. OUBIRA