Ils étaient, hier, une centaine de personnes, originaires dans leur majorité d'Ighil Ali, du côté de Béjaïa, à répondre à l'appel de l'Association culturelle de Kalâa Nath Abbas pour lancer un appel pour la sauvegarde de ce patrimoine historique de leur région. L'initiative devait intéresser non seulement les gens originaires de la Kalaâ, mais aussi tous les Algériens, à commencer par les institutions de l'Etat, puisqu'elle représente un épisode très important dans l'histoire du pays. Les enfants de la Kalaâ Nath Abbas ont lancé un SOS pour sauver un patrimoine historique qui replonge la région dans une riche histoire vieille de quelque cinq siècles. Les membres de l'Association ont informé que la Kalaâ connaît de multiples problèmes. Ils ont cité, entre autres, le chômage, des problèmes liés à la scolarisation, les difficultés à l'accès aux services de santé, de l'eau potable... Ils ont relevé qu'au jour d'aujourd'hui, seule une vingtaine de familles y résident toujours, alors qu'elle comptait, durant les années 50, quelque 7 000 habitants. Eparpillés qu'ils sont à travers les villes du pays depuis, notamment, la chute d'El-Mokrani en 1871, les Kalâouis sont, désormais, sollicités pour sauver ce qui peut l'être de ce haut lieu de l'histoire. "L'acte de solidarité que notre village attend consiste en l'implication de tous, quel que soit le lieu où l'on vit, chacun en fonction de ses capacités, par des idées et des propositions concrètes de solutions aux problèmes, par des rapports sur l'histoire lointaine et récente du village, ses traditions, us et coutumes, enfin par des moyens matériels et financiers", écrit l'association dans son appel. À signaler qu'Ali Haroun a été invité par l'association, à côté de plusieurs autres personnalités. Le président de l'Association a affirmé que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dont les arrière-parents sont originaires de cette région, a été interpellé sur le sujet. M. Mouloudj