Résumé : Amel était tellement prise dans l'engrenage de sa nouvelle relation qu'elle ne savait plus à quel saint se vouer. Elle avait envie de se confier à quelqu'un, et n'hésita pas à contacter une ancienne amie, Hayet. Cette dernière lui reproche son silence. Hayet se met à rire. - Dois-je comprendre que tu as rencontré quelqu'un ? C'est la seule raison valable qui pourra expliquer ton silence. Amel pousse un soupir. Mais comment donc s'y prend Hayet pour prendre toujours les devants. Elle ne cherche plus ses mots pour rétorquer. - C'est ça Hayet. Mais comment fais-tu pour deviner toujours la suite des événements ? - Amel ! C'est vrai ? - Oui. J'ai rencontré un homme formidable. Un commandant de bord. - Non ! Je suis certaine que tu me mènes en bateau. - Pourquoi ferais-je ça ? - Pour m'épater peut-être. Amel soupire. - Je ne veux épater personne. Je suis déjà moi-même assez troublée. Hayet garde le silence avant de demander : - Tu ne crois pas encore à ce qui t'arrive, n'est-ce pas ? - Tu as compris ma chère amie. - Pourquoi ? Parce que cet homme prend les commandes d'un avion ? - Comment le sais-tu ? - J'ai deviné. Tu as dû le rencontrer à l'aéroport. Allez, raconte-moi tout. Comment est-il, ce commandant de bord ? - Il est formidable. Viens donc passer la nuit à la maison, ainsi nous pourrons discuter plus amplement. La jeune fille hésite avant de répondre : - Il se fait un peu tard, Amel, tu ne trouves pas ? - Prends un taxi Hayet, je suis tellement, tellement angoissée. - Je ne comprends plus rien. Tu rencontres quelqu'un de bien et tu es angoissée. Pourquoi ? - Parce que tout ce qui m'arrive est trop beau pour être vrai. - Je crois que tu exagères. Tout compte fait, je pense que passer la nuit ensemble en vaudra la chandelle. Hayet débarque chez Amel, et cette dernière s'empresse de l'entraîner vers sa chambre en lançant : - On dînera plus tard Hayet. Je ne peux pas attendre une minute de plus pour te narrer cette aventure que je viens de vivre à Constantine. - Oublie donc le dîner et raconte-moi ce qui te tracasse tant. Elle sourit avant d'ajouter : - Il n'y a qu'à te regarder pour comprendre que tu es entichée de cet homme jusqu'au bout des ongles. - Entichée. Tu peux le dire. Je me sens si vulnérable devant lui que j'ai l'impression de n'être qu'une feuille morte emportée par le vent. - C'est là justement l'un des symptômes les plus courants d'une femme amoureuse. (À suivre) Y. H.