La Commission nationale d'habilitation (CNH) devra statuer sur les nouvelles offres de formation proposées par les instituts du supérieur dans le cadre du dispositif LMD. Du nouveau dans le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Le département de M. Harraoubia vient de se doter d'une nouvelle structure à même de superviser les réformes engagées par la tutelle. La CNH a été installée, en effet, hier par les premiers responsables du cabinet ministériel de M. Harraoubia. Composée d'experts scientifiques et professeurs d'enseignement supérieur, la CNH est chargée de statuer sur la nouvelle architecture et la formation supérieure. Les recommandations de la Commission nationale de réforme du système éducatif avaient insisté sur la révision des branches de formation dispensées par le MESRS. La réflexion a été lancée et a donné lieu à l'adoption d'un nouveau dispositif d'enseignement supérieur. Il s'agit de LMD (licence, master, doctorat). Des diplômes que l'étudiant décroche après respectivement un cursus de 6 semestres, 10 (6 + 4) et 16 (10 + 6). Pour ce faire, les programmes pédagogiques et l'organisation de l'enseignement doivent être revus. Les établissements du supérieur s'étaient lancés dans cette optique, et 10 sur les 56 ont été habilités. Et c'est là justement que va intervenir la Commission nationale d'habilitation. Les instituts qui sont appelés à se conformer, graduellement, aux dispositions du LMD doivent faire des propositions ou des offres de formation nouvelles. Répondre aux besoins socioéconomiques du pays est un paramètre que les instituts doivent prendre en considération. “Car il ne s'agit plus de former pour former, mais de former pour les besoins du marché de l'emploi”, insiste le SG du ministère. Une fois finalisée, l'offre de formation doit être présentée sous forme d'un cahier des charges et proposer aux instances d'évaluation et d'habilitation. C'est-à-dire l'aval des instances internes de l'établissement et des unités régionales d'évaluation. Le cahier des charges et les premières évaluations atterriront, par la suite, à la Commission nationale d'habilitation qui se prononcera sur les nouvelles offres avant de les soumettre à l'approbation du ministre. Encadrement, infrastructures, moyens matériels, conventions nationales et internationales, notoriété des différents partenaires, soit autant de critères que doit étudier la commission d'habilitation avant de valider les offres de formation. Selon le SG du MESRS, “tous les établissements du supérieur ont manifesté leur intérêt à ce nouveau dispositif. Les instituts ont même commencé le processus de mise en conformité”. Les dossiers seront étudiés par la CNH qui se prononcera sur le lancement ou non des nouvelles offres de formation. En d'autres termes, il faudrait attendre la fin des travaux de la CNH pour connaître la nouvelle liste des facultés qui seront retenues. Non retenues en 2004, l'USTHB et la Faculté d'Alger ont reformulé leur demande cette année. Sont-elles prêtes pour lancer de nouvelles formations ? Seule la CNH en décidera. M. B.