Le Snateg revendique notamment une augmentation des salaires de 50%, la régularisation des contractuels, le respect des libertés syndicales et le maintien de l'ancien régime de retraite. Le congrès extraordinaire du Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (Snateg), tenu samedi dernier, a retenu le principe d'une grève de protestation, dont la date et les modalités seront définies par le prochain conseil national. "Le congrès national a approuvé à l'unanimité, et en conformité avec les lois de la République, de lancer une grève nationale dans toutes les branches des filiales du groupe Sonelgaz et donne plein pouvoir au conseil national pour déterminer la date de la grève, après avoir informé toutes les instances de la plateforme de revendications des travailleurs de l'électricité et du gaz", annonce ce syndicat dans un communiqué. Cette décision est le résultat de deux jours de débats en ateliers, durant lesquels, les congressistes ont évalué la situation du groupe Sonelgaz et des travailleurs et réitéré les principales revendications, en particulier l'augmentation des salaires de 50%, la permanisation des contractuels, le respect des libertés syndicales et le maintien de l'ancien régime des retraites, ajoute la même source. Tout en condamnant "la fermeture des portes au dialogue" et de la négociation collective avec les partenaires sociaux, les travailleurs de Sonelgaz reprochent à leur tutelle "les pressions systématiques sur les libertés syndicales dans le groupe Sonelgaz par des méthodes répressives des libertés des travailleurs". Ce qui est, considèrent-ils, "en contradiction avec la déclaration universelle des droits de l'Homme et le pacte international relatif aux droits politiques et civils et les accords internationaux de l'organisation internationale du travail relatif à l'exercice du droit syndical". Aussi, le congrès du Snateg a décidé d'activer l'article 49 du statut portant protection des délégués syndicaux, pour se démarquer des pratiques de "harcèlement exercé par le groupe Sonelgaz" sur le syndicat autonome, perpétuellement ciblé, d'après le communiqué du bureau national du syndicat, signé par son secrétaire général, Mellal Raouf. Autre grief retenu : "Les travailleuses et les travailleurs sont non seulement exposés à des accidents mortels chaque jour, au cours de l'exercice de leurs missions, mais encore soumis au harcèlement sexuel et moral (...)." Les travailleurs du groupe Sonelgaz dénoncent enfin non seulement leurs conditions de travail, mais aussi les mesures décidées par les pouvoirs publics, notamment le nouveau code du travail, la révision de l'ancien régime des retraites, la loi des finances 2017, l'effondrement du pouvoir d'achat et la précarisation de l'emploi. AMAR R.