Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a appelé les Israéliens, dimanche soir, à lui faire confiance et a exprimé l'espoir qu'un accord de paix sera négocié. “Nous pensons que la solution du conflit ne peut procéder que d'un dialogue de paix et que le recours aux armes ne mène à rien (...) Il faut nous faire confiance”, a affirmé M. Abbas, dans un entretien à la chaîne de télévision israélienne publique. “Nous nous engageons à déployer 100% d'efforts dans la lutte contre le terrorisme, car nous voulons avoir des relations de bon voisinage” avec Israël, a ajouté le responsable palestinien, dont les propos étaient traduits en hébreu. M. Abbas a, par ailleurs, appelé Israël à stopper la colonisation et la construction de la ligne de séparation, qu'il édifie en Cisjordanie, et s'est déclaré déterminé à œuvrer en vue d'un règlement permanent négocié, soulignant que ce “règlement n'a été abordé que pendant 15 jours au sommet de Camp David (été 2000), ce qui est peu pour un conflit remontant à un siècle”. Le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz et le ministre palestinien de l'Intérieur Nasr Youssef, qui est également en charge de la Sécurité nationale, devaient se rencontrer hier pour discuter de l'application des accords de Charm El-Cheikh (Egypte), sur le transfert du contrôle de secteurs de Cisjordanie à l'Autorité palestinienne. Par ailleurs, le ministre palestinien pour les Prisonniers, Soufiane Abou Zeydeh, devait, de son côté, rencontrer la ministre israélienne de la Justice, Tzippi Livni, sur la question d'un autre contingent de prisonniers qu'Israël s'est engagé à libérer lors du sommet de Charm El-Cheikh. Ces rencontres ont été décidées lors d'une rencontre dimanche entre Dov Weisglass, conseiller du Premier ministre israélien, Ariel Sharon, et Saëb Erakat, chargé des Négociations côté palestinien. Israël doit, en outre, transférer progressivement au contrôle de l'Autorité palestinienne des villes palestiniennes de Cisjordanie, à commencer par Jéricho, mais cette démarche a buté sur des divergences entre responsables de la sécurité palestiniens et israéliens. Le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan a, de son côté, rencontré, dimanche soir à Jérusalem, M. Sharon, peu après son arrivée en Israël. R. I./Agences