Jusqu'au mois d'octobre dernier, plus de 500 000 microentreprises, activant dans différents secteurs, ont été créées dans le cadre des dispositifs Ansej et Cnac. Ces entités ont pu générer plus de 1,1 million de postes d'emploi directs. Certaines parmi ces entreprises emploient entre 200 et 500 personnes alors que d'autres réalisent de grandes performances sur le marché national et se préparent sérieusement pour l'exportation. Elles sont spécialisées dans l'agriculture, la construction, les technologies de l'information et de la communication (TIC)... "Nous vous demandons de redoubler d'efforts pour créer de la richesse et multiplier les chances dans le but de créer un maximum d'emplois. C'est comme ça que vous pourriez accomplir ce saut qualitatif dans la diversification économique, réduire notre dépendance des hydrocarbures et de contribuer à la baisse de la facture des importations", souligne Mohamed El-Ghazi, ministre du Travail, dans son allocution lors de la rencontre organisée hier par la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (Fnje). Il est clair que le développement économique de toute une nation passe, tel que le précise le ministre de la Formation professionnelle (FP), Mohamed Mebarki, par le dynamisme de l'entreprise qui demeure le moyen le plus sûr de la création de richesses. Or, la réussite de l'entreprise économique exige, entre autres critères, l'existence de ressources humaines qualifiées. "C'est l'une des priorités du gouvernement car si la formation des jeunes pour l'acquisition d'un métier répond à la demande de l'entreprise, elle facilite aussi leur insertion au travail ou à la création de leur propre activité économique", affirme M. Mebarki. D'où la stratégie d'une plus grande ouverture des établissements de la FP sur l'environnement socioéconomique à travers un partenariat avec les entreprises afin de définir les spécialités à ouvrir et les contenus des formations. C'est dire l'intérêt qu'accorde le secteur au devenir de ses diplômés. Cela étant, une étude réalisée par l'Agence nationale de l'emploi (Anem) démontre que pas moins de 830 demandeurs sur 1 000 issus de la FP sont insérés en moins de 6 mois, à partir du dépôt de leur demande. Selon l'Ansej, 60% des porteurs de projets sont formés dans les établissements de la FP. Par ailleurs, la fédération, qui a obtenu hier son agrément de la main du ministre du Travail, lui-même, a reçu quelque 20 000 demandes d'adhésion, espère atteindre 300 000 jeunes adhérents dans un avenir proche. La jeunesse fait partie, indique Abdelmadjid Sidi-Saïd, secrétaire général de l'Ugta, présent à cette rencontre, des trois acteurs économiques à côté des secteurs public et privé. "De par votre activité, vous avez introduit le concept de la consommation de la production nationale. Ce qui traduit la confiance qu'a cette jeunesse en les pouvoirs publics et la société civile", relève-t-il. B. K.