“L'Algérie et la politique du bon voisinage” est le thème de la conférence qu'a animée, hier, au siège du Conseil de la nation l'ancien Chef du gouvernement, Smaïl Hamdani. En présence du président de cette institution, Abdelkader Bensalah, des sénateurs et d'anciens responsables de l'Etat, le conférencier a, en fait, retracé presque l'histoire de la diplomatie algérienne. Mais le volet le plus important de son intervention a trait à la question des frontières avec nos voisins immédiats. “Si l'Algérie a réglé rapidement le problème, en quelques mois seulement, avec le Niger, le Mali et la Mauritanie, elle a eu cependant à faire face aux appétits de ses voisins du Nord”. En mettant l'accent sur la politique de bon voisinage qui est “un choix stratégique de la politique algérienne”, l'orateur évoquera ses principes fondamentaux, entre autres, le respect de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale. Après son indépendance, dira Smaïl Hamdani, l'Algérie sortie vainqueur contre le colonialisme français a ouvert ses bras. Mais, la Libye, la Tunisie qui s'est ressaisie plus tard, et le Maroc n'ont pas tardé a faire connaître leurs visions expantionnistes. Le premier pays, sous le règne de Maâmar El-Kaddafi, n'a pas hésité à vouloir s'élargir vers le Sud, le second réclamait une petite parcelle, qui a été achetée par l'Algérie à un milliard de centimes, et le troisième a eu des appétits plus voraces. Si notre pays a réglé définitivement, grâce à une diplomatie efficace la question de bornage avec la Tunisie, des malentendus persistent avec les autres voisins du Nord et ce, malgré toute la volonté de la diplomatie algérienne. Smaïl Hamdani évoquera pour l'histoire le réalisme du défunt président tunisien Mohamed Bourguiba, et la volte-face du défunt Hassan II qui a eu l'honneur d'être le premier invité de l'Algérie indépendante. K. D.