Les Etats-Unis ont été inclus dans la liste des pays du continent américain qui violent la liberté de la presse pour emprisonner les journalistes refusant de révéler leurs sources, a indiqué un rapport publié lundi par la Société interaméricaine de presse (SIP). Toutefois, selon la SIP, les présidents cubains Fidel Castro, argentin Nestor Kichner et vénézuélien Hugo Chavez sont les principales menaces contre la presse sur le continent. Approuvé par 350 propriétaires, directeurs et rédacteurs en chef de journaux du continent américain participant à l'assemblée générale de la SIP à Panama, le rapport souligne que la guerre menée en Irak par les Etats-Unis, le renforcement des mesures de sécurité dans ce pays et les pressions pour identifier les sources confidentielles affectent la liberté de la presse. La SIP rappelle que le 7 octobre 2004, un juge fédéral américain a engagé des poursuites contre la journaliste Judith Miller du New York Times qui a refusé de révéler ses sources. Judith Miller attend les résultats de l'appel contre l'arrestation décidée à son encontre. Un autre journaliste, Matthew Cooper, du magazine Time, a été condamné à 18 mois de prison et à une amende de 1 000 dollars pour la même raison. Il a également fait appel. À Cuba, rappelle la SIP d'autre part, le gouvernement de Fidel Castro “maintient depuis 46 ans un monopole à des fins propagandistes, rejette et réprime les expressions indépendantes et ignore les demandes internationales de libération de journalistes emprisonnés”. 25 journalistes sont toujours détenus à Cuba, précise la SIP. La SIP accuse aussi le président argentin “d'actes nuisibles contre la presse indépendante” et estime que la liberté d'expression “est sérieusement menacée”. La SIP qualifie, d'autre part, la loi de responsabilité sociale de radio-télévision adoptée par l'Assemblée nationale vénézuélienne de “loi scélérate qui étatise de fait le système de radio et de télévision, en contrôlant ses horaires, ses programmes et leurs contenus”.