Résumé : Ramzi rend visite à Amel et ne lui trouve pas bonne mine. Cette dernière lui propose de sortir. Il sent quelle veut lui parler. Mais de quoi ? Elle regarde autour d'elle : - Elle est juste à côté dans la cuisine… Allons, sortons. - C'est aussi grave que ça ? - Pas grave. Mais… enfin tu verras. Elle se tût et ouvrit la porte de l'appartement. Ils descendirent les deux étages en silence, puis se retrouvèrent dans la rue. Amel entame : - Je voulais contacter Manel… mais son téléphone ne répond pas. - Elle est ici à Alger. - Ah ! mais tu ne me l'as pas dit. - Elle est arrivée ce matin. D'ailleurs, elle te demande de passer à la maison. - Je viendrais sûrement lui dire bonjour. Ses enfants vont bien ? - Merveilleusement bien… la petite Amel est adorable. - Comme moi… lui dit-elle en lui pinçant le bras. Il la serre contre lui et la sentit toute tremblante et prête à fondre en larmes. - Qu'as-tu Amel ? Tu as l'air toute malheureuse d'un coup… Que se passe-t-il ? Elle le regarde, puis pousse un soupir : - Rien de grave, lui souffle-t-elle, mais je veux avoir le cœur net. Je veux tout savoir sur toi Ramzi. Il fronce les sourcils et lui jette un regard interrogateur : - Tout savoir sur moi… répète-t-il. Elle hoche la tête d'un air approbateur : oui… tout… tout Ramzi. - Donc si je comprends bien, c'est à moi que tu dois ton air triste et ta mine chiffonnée ? - Si on veut… mais attends un peu que je raconte. - Mais raconte… raconte. Il commençait à s'impatienter visiblement, et Amel cru bon de tout dévoiler. Ils marchaient la main dans la main, et elle sentit sa main se serrer sur la sienne lorsqu'il apprit qu'une femme l'avait appelée à son sujet. Néanmoins, il la laisse continuer son récit et l'écoute attentivement jusqu'à la fin. Il avait les lèvres serrées et le regard vide. Un silence tombe entre eux à la fin du récit. Amel avait remarqué que Ramzi avait l'air pensif. Il évite son regard, mais l'entraîne à l'intérieur d'un salon de thé… le premier qui se trouvait sur leur chemin. Il demande une bouteille d'eau et bu deux verres d'une seule traite. Amel attendait toujours une réponse de lui. La réponse qui allait mettre fin à tous ses doutes et ses hésitations. Il prend une cigarette et l'allume. Le jeune serveur lui ramène un cendrier. Il tient sa cigarette entre ses doigts et la laisse se consumer. Pourquoi ce silence ? se demande Amel… Ramzi réfléchissait… il hésitait encore à lui dire la vérité et cela la rendait nerveuse. - Alors… tu ne dis rien ? Il hoche la tête, et tire encore sur sa cigarette avant de l'écraser dans le cendrier. - Que veux-tu que je te dise… c'est le destin qui veut tout dévoiler… voilà… je vais tout te raconter. Mais, avant que tu ne t'emballes, ou que tu ne me maudisses, je te dis d'ores et déjà que c'est de l'histoire ancienne. - Ah… et quelle est donc cette histoire ? - Rien de plus qu'une simple relation passagère avec cette femme. - Il y a donc réellement une femme dans ta vie… lance Amel dans un souffle. - Il y en avait… mais plus maintenant. Je suis libre comme le vent… D'ailleurs, après cette relation, je ne voulais plus entendre parler de femmes. - Eh bien… cela devient de plus en plus intriguant et curieux. - Oui… je sais… mais ne prends pas mal les choses… les plus dociles et les plus sérieux finissent aussi par tomber dans les pièges de la séduction… Les femmes sont terribles… elles savent tellement s'y prendre. - Raconte donc… qu'attends-tu pour mettre fin à mes angoisses ? - Attends… justement, je ne voulais pas t'angoisser davantage… je te préviens : ce que je vais te raconter ne va pas te faire plaisir… mais il faut que tu saches une seule chose Amel, que c'est toi que j'aime et que c'est avec toi que je veux vivre. Y. H. (À suivre)