Résumé : Amel s'attendait à la réaction négative de sa mère quant à son union avec Ramzi. Mais comprenant que sa fille était entichée, cette dernière finira par donner son acquiescement. Le week-end arrive. Faïza et son fils se présentent. Amel est tout excitée. Elle est même un peu hésitante. Hayet lui pince le bras. - Allez ! Prends ton courage à deux mains et ne fais pas trop languir Ramzi. - Tu vas m'accompagner, Hayet ? - Moi ? Mais tu n'y penses pas. Je ne serai qu'une intruse devant la famille. - Tu oublies que tu es ma meilleure amie, et celle censée me soutenir dans mes moments les plus décisifs. Hayet fait la moue. - J'espère que tu n'auras pas une syncope. Allons-y. Puisque tu insistes, je vais t'accompagner au salon. N'oublie pas les boissons. Ta mère a préparé un plateau qu'elle a laissé à ton intention sur la table de la cuisine. Amel, plus morte que vive, fait son apparition au salon où Ramzi et sa maman étaient en pleine conversation avec leurs hôtes. Elle s'avance et embrasse sa future belle-mère, puis tend la main à Ramzi. Ce dernier lui lance un regard qui en disait long sur ses pensées, avant de serrer la sienne. -Et moi, tu ne m'embrasses pas ?, murmure-t-il lorsqu'elle fut à sa hauteur Amel baisse les yeux. - S'il te plaît, évite-moi la confusion. Il ébauche un sourire et lui fait un clin d'œil qui la fera rougir. Pour camoufler son embarras, elle s'assoit à côté de Faïza. Cette dernière lui entoure les épaules. - Eh bien ! Voilà ! Finalement le mektoub nous a encore réunies, ma fille. Elle s'adresse ensuite au père de la jeune fille. - Mon mari est mort il y a quelques années, et Ramzi se voit dans l'obligation de formuler lui-même sa demande en mariage. Ramzi se racle la gorge. Amel esquisse un sourire. Pour une fois, le commandant de bord avait l'air intimidé. Bien fait pour lui, se dit-elle en lui lançant son regard le plus ardent. Hayet la tire par le bras avant de lui chuchoter : - C'est cet homme que tu voulais laisser filer ? Incroyable, Amel. Un aussi bel homme. Il a l'allure d'un prince ma chère. Accroche-toi vite. Ramzi venait de faire sa demande et Faïza avait poussé un long youyou au moment où le père de la jeune promise donnait son accord. Les deux familles se félicitent dans les normes des traditions, en souhaitant bonheur et prospérité aux futurs mariés. Pour la circonstance, Ramzi passe à l'annulaire d'Amel une jolie bague en or blanc rehaussée d'une belle perle de culture. Ensuite, on sert le café, et c'est dans la joie et l'allégresse que le jeune homme et sa mère prennent congé. Il se faisait tard. Hayet aide Amel à retirer son caftan, puis passe une main sur sa bague. - De beaux bouquets de fleurs embaument le salon, des cadeaux jonchent ton lit, et ce bel homme a aussi glissé cette jolie bague à ton doigt. Tous ces trésors pour une simple demande en mariage. Qu'en sera-t-il alors pour les fiançailles et le grand jour ? Amel fronce les sourcils en faisant la moue. - Serais-tu par hasard jalouse de mon bonheur Hayet ? Sa jeune amie lui entoure les épaules. - Je suis plutôt très heureuse pour toi ma chérie. Tu mérites tout le bonheur du monde. - Et toi donc, où en es-tu avec ton prince ? - Mon prince ? - Oui, ce fameux cadre dont tu m'avais parlé ? (À suivre) Y. H.