Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a inauguré, hier, à Aïn Témouchent, un colloque sur l'histoire de la guerre de Libération nationale dédié à la mémoire de Belhadj Bouchaïb, l'un des historiques du Groupe des 22. Dans un point de presse en marge de la cérémonie d'inauguration, le ministre s'est exprimé sur les dossiers en suspens avec l'Etat français. Tout en rappelant la relance des commissions mixtes algéro-françaises installées à cet effet, M. Zitouni a précisé qu'il s'agit de quatre dossiers en suspens depuis l'indépendance qui sont sur la table des discussions. "Si la commission des archives poursuit toujours ses rencontres, celles qui concernent les 2 000 et plus disparus algériens, ainsi que les victimes des essais nucléaires, les discussions butent sur la loi Morin qui prive les victimes de leurs indemnisations." À ce titre, le ministre a révélé que la partie algérienne a présenté de nouvelles propositions pour contourner l'application de cette loi. "Nous avons constaté à travers une lecture approfondie de cette loi qu'elle est un cercle vicieux qui nous a poussés à faire d'autres propositions à la partie française qui s'y est penchée. La preuve, jusqu'à cet instant, l'indemnisation n'a touché ni victime ni environnement." Enfin, en ce qui concerne le rapatriement des crânes des résistants, Zitouni considère que l'insistance de la partie algérienne demeure un droit. "On ne cédera jamais et on n'abandonnera jamais en continuant à revendiquer le rapatriement des crânes pour qu'ils soient inhumés en Algérie." Lors de sa visite dans la wilaya, Tayeb Zitouni a assisté à l'inhumation des ossements de deux cousins chouhadas au cimetière d'El-Amria où l'hôpital a été baptisé du nom des frères Boucherit. M. Laradj