Un séminaire organisé sous forme de "brunch d'information sur l'Union européenne" et consacré au thème de la "Jeunesse comme ressource : éducation, formation, emploi", s'est tenu, hier, à l'hôtel El-Djazaïr (ex-Saint George), à Alger. La rencontre a réuni les responsables de l'UE en Algérie, les représentants de certains ministères comme celui des Affaires étrangères (MAE) et celui de la Jeunesse et des Sports, ainsi que les coordinateurs de projets, les bénéficiaires des programmes soutenus et financés par l'UE, et les médias. Dans son intervention, le chef de la délégation européenne en Algérie, John O'Rourke, a annoncé le lancement officiel de "la campagne digitale" en faveur des jeunes, en notant que l'UE attache "une importance fondamentale" aux programmes qu'elle soutient. Il s'agit notamment du projet de renforcement des capacités des jeunes entrepreneurs (Sahwa), du programme d'appui à la jeunesse et l'emploi (Paje) en direction des jeunes les plus exclus dans quatre wilayas-pilotes (Oran, Annaba, Béchar et Khenchela), du projet Réseaux de la jeunesse méditerranéenne ou Net-Med Youth visant à "renforcer la voix des jeunes et à conduire le changement", y compris en matière de "gouvernance locale", et du programme Erasmus + Algérie, qui vise à "promouvoir" l'enseignement supérieur européen, à "renforcer les capacités" des institutions et établissements universitaires et à "améliorer les perspectives de carrière" des étudiants. Mais, d'autres projets sont également initiés et soutenus par l'UE, tels que ceux de Switchmed et Euromed Invest, de même que le programme Patrimoine. Si le premier projet concerne la formation du personnel des entreprises industrielles et de la société civile afin d'"affiner le business-man", le projet Euromed Invest est destiné aux "investisseurs" des petites et moyennes entreprises opérant dans cinq secteurs, à l'exemple de l'agroalimentaire, les énergies renouvelables, le tourisme et la culture/créativité. Pour ce qui est du programme Patrimoine, comme son nom l'indique, il concerne l'appui à la protection et la valorisation du patrimoine culturel, local et national. Pour l'ambassadeur O'Rourke, "l'UE accompagne le gouvernement algérien dans sa politique envers les jeunes" et "encourage le dialogue" entre ces derniers et les pouvoirs publics. Tous ces projets, ajoutera-t-il, contribueront au "renforcement" des institutions de l'Algérie et appuieront les "organisations de la société civile". De son côté, le représentant du MAE s'est félicité de l'initiative européenne, en rappelant qu'il y a une semaine, des discussions ont eu lieu au sein de l'espace euro-méditerranéen sur "les relations de voisinage" et sur la problématique de prise en charge de la jeunesse. L'intervenant a constaté que les pays du Sud, dont l'Algérie, "ambitionnent de développer des partenariats avec l'UE", au niveau bilatéral, régional et multilatéral. Dans l'état actuel des choses, "la coopération avec l'UE porte sur les programmes qui insèrent l'éducation, la formation et l'emploi", a-t-il précisé, non sans émettre le souhait de "réussir l'adéquation éducation-formation-emploi, dans les années à venir". D'ailleurs, il précisera que la réussite du développement national dépendra de "l'insertion" des jeunes, qui représentent le taux le plus élevé de la population algérienne, et des possibilités qui leur seront données pour "se prendre en charge". Hafida Ameyar