À trois mois des élections législatives, les tâches inhérentes à la confection des listes de candidatures et à la préparation du programme électoral ne semblent pas être compliquées pour les partis de l'opposition, notamment le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et le Mouvement de la société pour la paix (MSP), deux partis rompus à la préparation des échéances électorales. Les directions des deux formations politiques affirment, en effet, que les préparatifs pour les élections législatives de mai prochain se déroulent sans accroc et que la mobilisation de leurs militants est à son apogée. Pour Atmane Mazouz, secrétaire national chargé de la communication au RCD, son parti n'a pas attendu la veille de ces élections pour se mettre au travail. "En annonçant sa participation aux échéances électorales de l'année 2017 et en fixant la date de son congrès pour la fin du mois de juin, le parti a déjà imprimé une dynamique à ses structures pour la réussite de ces différents rendez-vous", a-t-il indiqué, précisant que, s'agissant des législatives, "les bureaux régionaux du parti procèdent aux réadhésions et adhésions depuis le mois de décembre 2016 et s'occupent sur le terrain des activités tous azimuts du parti". Il citera entre autres, les assemblées générales de militants, les conférences publiques ou encore les contacts avec différents syndicats et autres organisations professionnelles. L'ensemble de ces activités, souligne-t-il, converge à l'objectif de "sensibiliser et débattre de nos propositions". Le porte-parole du RCD précise, par ailleurs, que dans les wilayas où le RCD n'a pas d'élus locaux, les bureaux régionaux "sont chargés de tracer un plan de recueil de signatures". Quant à la rédaction du programme électoral, il indique que la commission en charge de cette tâche a "pratiquement finalisé" son travail. L'orientation essentielle, précise M. Mazouz, étant de confectionner un programme qui "s'éloigne de la rhétorique des généralités pour porter et défendre des propositions concrètes, lisibles pour la majorité et réalisables". De son côté, le président du MSP, Abderrezak Makri, affirme que son parti, qui a scellé une alliance électorale avec le Front du changement d'Abdelmadjid Menasra, a déjà finalisé la confection des listes électorales à hauteur de "80%", soit, précise-t-il, dans 35 wilayas sur les 48 où il est présent. "Nous nous sommes préparés depuis longtemps à cette échéance", rappelle M. Makri, qui mise, par ailleurs, sur les cotisations des militants pour le financement de la campagne électorale. M. Makri indique que la fusion de son parti avec le FC ne pose pas de problème pour la confection des listes. Ce que confirme le membre du bureau politique du FC, Mourad Kraba, en précisant que ces listes ne sont pas soumises à un pourcentage prédéfini et que le soucis des partis fusionnés sont, avant tout, la confection de listes consensuelles et d'unité. Farid Abdeladim